Gaz de schiste : Le ministère de l’Energie promet des garde-fous pour l’environnement

Gaz de schiste : Le ministère de l’Energie promet des garde-fous pour l’environnement
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L’exploitation des gaz de schiste continue de susciter le débat en Algérie, depuis qu’elle a été proposée par le gouvernement dans la nouvelle loi sur les hydrocarbures, notamment pour le risque que l’environnement encourt avec des hydrocarbures non conventionnels.

Des cadres du ministère de l’énergie et des mines ont saisi l’opportunité d’une rencontre avec la presse pour rassurer sur la détermination du gouvernement à protéger l’environnement, en promettant notamment des garde-fous qui accompagneraient l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste en Algérie.

“Nous allons introduire les hydrocarbures non conventionnels et nous allons mettre les garde-fous nécessaires”, a indiqué Ahmed Mecheraoui, conseiller du ministre de l’Energie et des Mines qui cite un premier garde-fou d’ordre légal, indiquant que “chaque exploitation de ce type d’hydrocarbures nécessite une autorisation du ministère.

“Le deuxième des garde-fous concerne les accords d’exploitation délivrés par ALNAFT qui doivent obéir à un ensemble de règles à respecter par la compagnie exploitant les gaz de schiste, a-t-il ajouté.

Le responsable au ministère fait savoir que la protection des nappes aquifères va se faire en amont, durant les opérations de forages par la cimentation des tubages du puits qui est vérifiée minutieusement pour éviter toute fuite de gaz. Ce forage se présente comme un emboîtement de tubages d’acier cimentés, isolant totalement les parties supérieures où sont localisées les aquifères, des zones de production situées à plusieurs kilomètres plus bas.

“Si des anomalies venaient à être constatées lors de la cimentation des tubages, l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) prendrait les dispositions nécessaires pour arrêter le forage” a indiqué Ahmed Mecheraoui, ajoutant que “toutes les précautions et les vérifications seront prises avant le démarrage de l’exploitation”.

Soulignant que les techniques d’extraction de gaz de schiste ne sont pas méconnues puisque utilisées par Sonatrach et ses filiales ENAFOR et ENTP, il indique que “le forage horizontal est déjà utilisé depuis 15 ans par Sonatrach, alors que la fracturation hydraulique est utilisée pour optimiser la production des gisements”.

“L’expérience de Sonatrach acquise depuis quelques décennies lui permet de développer ce type de projet sans aucune incidence sur l’environnement”, rassure-t-il non sans rappeler que “les quelque 9.000 puits forés en Algérie, depuis les premières exploitations à ce jour ont traversé les nappes phréatiques mais n’ont pas pour autant altéré ces ressource en eau”.

Il a conclu sa déclaration en estimant qu’il était un peu prématuré d’approfondir le débat sur l’exploitation des gaz de schiste, puisque “la recherche des réserves prouvées est à son premier stade de vérification”.