L’ancien chef de gouvernement, Ali Benflis dénonce, dans ce communiqué rendu public aujourd’hui, l’absence de dialogue entre « le gouvernement et les gouvernés ».
« Lorsque le gouvernement avait annoncé, en juin dernier, sa décision de procéder à l’exploitation du gaz de schiste, je m’étais étonné qu’une décision d’une telle ampleur n’ait été soumise à un aucun débat ni à aucune concertation nationales. Bien plus, j’avais relevé que des institutions nationales concernées, en l’occurrence le Parlement et le Haut Conseil de l’Energie, avaient été tenus éloignés du traitement de ce dossier qui est d’une sensibilité particulière dans la politique énergétique de notre pays.
Ce faisant, le gouvernement a cru pouvoir procéder de manière unilatérale et autoritaire et se dispenser de l’explication et la consultation que requiert la sensibilité d’une telle décision.
Les événements d’In Salah ne sont que la conséquence directe et logique de ces pratiques et de ces comportements qui ne prennent en ligne de compte ni les mises en garde de l’expertise nationale, ni les préoccupations et les inquiétudes exprimées par les citoyens.
Et ce sont précisément ces préoccupations et ses inquiétudes légitimes que le Gouvernement aurait dû prévoir et qu’il aurait dû s’employer à prévenir en se mettant à l’écoute de nos concitoyens et en s’acquittant à leur égard de son devoir d’explication et de persuasion.
Les événements d’In Salah et de Tamanrasset reflètent donc une rupture dangereuse du dialogue social et de la nécessaire relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés ».
Ali Benflis