Gaz de schiste : Ali Benflis dénonce « une rupture dangereuse du dialogue »

Gaz de schiste : Ali Benflis dénonce « une rupture dangereuse du dialogue »
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Ali Benflis n’en rate pas une pour enfoncer le gouvernement. Mardi, il a réagi aux manifestations des habitants du sud qui ont dénoncé l’exploitation du gaz de schiste. « Lorsque le Gouvernement avait annoncé, en juin dernier, sa décision de procéder à l’exploitation du gaz de schiste, je m’étais étonné qu’une décision d’une telle ampleur n’ait été soumise à un aucun débat ni à aucune concertation nationales », pourfende t-il.

L’ex candidat pointe aussi la marginalisation des instances compétentes et note que « le Parlement et le Haut Conseil de l’Energie, avaient été tenus éloignés du traitement de ce dossier qui est d’une sensibilité particulière dans la politique énergétique de notre pays ».

Dans le même communiqué, Ali Benflis dénonce aussi l’unilatéralisme autoritaire du pouvoir, l’accusant aussi de vouloir « se dispenser de l’explication et la consultation que requiert la sensibilité d’une telle décision ». Pour lui, « les événements de Ain Salah ne sont que la conséquence directe et logique de ces pratiques et de ces comportements qui ne prennent pas en ligne de compte ni les mises en garde de l’expertise nationale, ni les préoccupations et les inquiétudes exprimées par les citoyens ».

Appuyant encore l’accusation, l’ex chef du gouvernement estime que « ce sont précisément ces préoccupations et ces inquiétudes légitimes que le Gouvernement aurait dû prévoir et qu’il aurait dû s’employer à prévenir en se mettant à l’écoute de nos concitoyens et en s’acquittant à leur égard de son devoir d’explication et de persuasion ».

LG Algérie

Une raison pour laquelle, il considère que « les événements d’Ain Salah et de Tamanrasset reflètent donc une rupture dangereuse du dialogue social et de la nécessaire relation de confiance entre les gouvernants et les gouvernés » conclut Benflis.