L’Algérie a enregistré un recul inédit de ses exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) au premier semestre 2025, selon un rapport publié par la plateforme spécialisée « Al-Taqa ». Une situation qui s’explique principalement par des opérations de maintenance menées dans les grandes installations de liquéfaction d’Arzew et Skikda.
Une chute de 23 % par rapport à 2024
D’après les chiffres dévoilés, l’Algérie a exporté 4,79 millions de tonnes de GNL entre janvier et juin 2025, contre 6,25 millions de tonnes durant la même période en 2024.
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Le premier trimestre a été particulièrement affecté, avec seulement 2,24 millions de tonnes exportées, en raison de l’arrêt temporaire des unités de production pour maintenance.
La Société nationale Sonatrach avait en effet annoncé en mai dernier l’arrêt programmé de la plus grande raffinerie de Skikda, pour une durée de 25 jours, afin d’assurer une meilleure performance et renforcer l’efficacité opérationnelle.
Ces travaux ont impacté directement les volumes exportés, notamment durant le premier trimestre.
Une reprise modérée au deuxième trimestre
Le deuxième trimestre 2025 a vu une légère reprise, avec 2,55 millions de tonnes de GNL exportées. Cependant, ce chiffre reste en deçà des 3,27 millions de tonnes expédiées durant la même période de 2024. Ce rebond partiel ne suffit donc pas à compenser la baisse du début d’année.
Fait notable, l’ensemble des exportations algériennes de GNL durant ce semestre a été dirigé vers l’Europe, avec la Turquie et la France en tête des clients, représentant à elles seules 62 % des volumes expédiés.
Ce recentrage vers l’Europe traduit les liens énergétiques renforcés entre Alger et ses partenaires européens, dans un contexte de redéfinition des approvisionnements post-crise ukrainienne.
Une tendance régionale contrastée
Sur le plan régional, les exportations arabes de GNL ont connu une légère baisse de 0,8 % au premier semestre 2025, atteignant 54,97 millions de tonnes contre 55,41 millions en 2024.
Ce déclin est en grande partie attribué au recul algérien, conjugué à la baisse de production à Oman et à l’absence de l’Égypte, qui est devenue importatrice au lieu d’exportatrice.
En parallèle, le Qatar et les Émirats arabes unis ont accru leurs livraisons, compensant partiellement la baisse algérienne. Fait marquant : la Mauritanie a fait son entrée sur le marché en tant que nouveau pays exportateur de GNL, une première dans son histoire.
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Malgré la baisse, les exportations arabes ont représenté 26,5 % du marché mondial du GNL durant le premier semestre 2025. L’Asie, principal marché mondial du GNL, a absorbé la majorité de ces livraisons.
En chiffres, les exportations arabes ont atteint 28,62 millions de tonnes au premier trimestre (contre 28,92 en 2024), et 26,35 millions au deuxième trimestre (contre 26,49).
