Les représentants de la Coordination nationale des gardes communaux seront reçus aujourd’hui au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, à l’effet de suivre l’application des engagements pris par le gouvernement envers cette catégorie.
Première du genre depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Exécutif, cette rencontre est entourée de suspense. La base est très attentive à ce qui sera concrètement adopté pour améliorer les conditions socioprofessionnelles de ces hommes ayant combattu le terrorisme pour sauvegarder la République. Aliouet Lahlou pense que l’issue de cette réunion permettra d’avoir une idée plus précise sur la volonté du gouvernement et sa détermination à régler le dossier. «Nous allons tester la sincérité des pouvoirs publics à prendre en charge nos revendications», dira le porte-parole de la Coordination des gardes communaux, joint hier par nos soins.
Engagé à traiter avec la coordination en tant que «partenaire social permanent», le département de Noureddine Bedoui reprend langue avec ses représentants, après un passage à vide de plus de deux mois. La dernière rencontre en date remonte à la fin avril dernier, soit avant les élections législatives du 4 mai. La rencontre de ce matin intervient au lendemain des engagements pris par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, devant les députés d’«être à l’écoute des gardes communaux» pour améliorer leurs conditions. Quelle suite réservera le nouveau gouvernement à ce dossier ? C’est la question que se pose la base «où règne une tension», selon M. Lah-lou. «Nous sommes dans l’attente de la satisfaction de nos revendications, notamment en ce qui concer-ne la revalorisation de la pension de retraite», affirme notre interlocuteur qui n’exclut pas «de revenir à la charge au cas où la réunion (d’aujourd’hui) buterait sur un échec».
Point principal à mettre sur la table, la révision de la classification catégorielle. Les gardes communaux demandent la catégorie 12 au lieu de la 6 actuellement. Avec des pensions de 22 000 DA, voire de 18.000 DA par mois, ils se disent «victimes du statut de la Fonction publique révisé en 2008». Avec la reclassification à la 12, les gardes communaux dont certains ont exercé durant 17 ans, pourraient bénéficier d’une pension de l’ordre de 45 000 DA/mois. Outre cette revendication, cette réunion sera mise à profit pour faire le point sur le travail des commissions. Celle de «l’accompagnement social», chargée de suivre les gardes communaux pour les questions de logement, de soins, de prise en charge des malades chroniques entre autres, et celle «de la réintégration», créée à l’effet de suivre les dossiers des éléments radiés abusivement. Le 6 juillet dernier, à l’occasion de la cérémonie du coup d’envoi officiel des camps d’été, Noureddine Bedoui avait déclaré que «le gouvernement est déterminé à poursuivre son soutien aux familles et enfants des éléments de la Garde communale qui ont consenti d’énormes sacrifices pour que l’Algérie reste debout dans les moments difficiles»
