Du côté des gardes communaux, on ne compte décidément pas se laisser se faire rouler «dans la farine» dans le sillage de la dissolution en sourdine du corps, en décidant de reprendre la contestation, et de plus belle.
En effet, ils comptent investir une fois de plus la capitale pour une démonstration de force, une manière à eux de signifier à ceux qui ont le devoir de les écouter, qu’ils sont très loin d’abdiquer. Une grande marche ponctuée d’un rassemblement devant le siège de l’APN est prévue pour le début de l’année prochaine, le 4 janvier 2013 plus exactement.
C’est là la principale résolution de la réunion d’avant-hier à la Maison des syndicats à Dar-El-Beida, à Alger, de la Coordination nationale des gardes communaux dont a fait part le chargé de la communication. Une manifestation que l’on compte réussir à tout prix, d’où la mise sur pied d’une commission de préparation qui aura, outre de préparer l’aspect logistique, de prendre langue avec bien des acteurs politiques acquis à la cause de ce corps dont le tribut payé pour la sauvegarde de la République du chaos islamiste est incommensurable aux côtés de ceux des GLD, Patriotes et autres agents des divers corps de sécurité et simples citoyens.
Des catégories qui seront, dira Lahlou Aliouet, aussi sollicitées en vue de leur implication dans ce combat de la dignité pour la constitution de ce qu’il appellera un «front national de la décennie noire». D’ici cette manifestation de grande «envergure» qu’ils escomptent donc organiser, le 4 janvier prochain, les gardes communaux se donnent rendez-vous, le 26 du mois en cours, devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger. Une manière de soutenir leurs collègues, 43 agents, arrêtés dans le sillage de leur fameuse marche du 9 juillet dernier sur Alger à partir de Blida où ils étaient en sit-in pendant près d’un mois, et qui a fait l’objet d’un renvoi. Ils devront répondre de quatre griefs retenus contre eux, entre autres attroupement illégal sur la voie publique et outrage à corps constitué en plein exercice de ses fonctions. Lors de leur procès, ces gardes communaux seront défendus par des avocats de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).
Par ailleurs, le porte-parole des gardes communaux reviendra aussi sur le projet qui tient à cœur à la corporation, celui d’une fondation. Il se pourrait que la proclamation de sa mise sur pied intervienne au premier trimestre de l’année prochaine, soit à Tizi-Ouzou, soit Bouira ou Béjaïa, précisera Lahlou Aliouet.
M. K.