Chaouchi : «Je lui ai promis d’être à la hauteur»
Comme nous l’avions annoncé en exclusivité, le gardien international Lounès Gaouaoui a quitté samedi à l’aube l’Angola à destination de Paris, où il devra subir une intervention chirurgicale.
En effet, c’est en toute fin de soirée de vendredi et après avoir ressenti des douleurs à l’abdomen que le staff médical de la sélection est arrivé à la conclusion que Gaouaoui devait se faire opérer en toute urgence. C’est ainsi que le président de la Fédération, Mohamed Raouraoua, a pris la décision de l’envoyer dans une clinique française. Entretemps, le staff technique a rappelé Nassim Ousserir pour le remplacer.
Tout a été conclu hier au matin. La CAF a reçu la demande de l’Algérie ainsi que le dossier médical de Gaouaoui. Celui-ci a quitté le sol angolais hier à quatre heures du matin, non sans avoir écrasé des larmes de dépit, car ayant du mal à se faire à l’idée de ne pas jouer la CAN.
Raouraoua a insisté pour l’hospitaliser en France
Il était question après les examens approfondis que Gaouaoui se fasse admettre dans un hôpital de la capitale angolaise, vu l’urgence de son cas, mais les dirigeants ont pris finalement la décision de l’envoyer à Paris, sur insistance de Mohamed Raouraoua qui n’a pas voulu s’aventurer avec la santé de son gardien, préférant l’envoyer dans une clinique française où la qualité des soins restent meilleure. Le gardien de but est arrivé hier à huit heures du matin à Paris. Il devait se faire opérer dans la journée.
Il rejoindra ses coéquipiers plus tard
Si les chances de Lounès Gaouaoui de prendre part à la CAN sont réduites à néant, il n’en demeure pas moins qu’il pourra rejoindre ses coéquipiers plus tard. Le président de la Fédération lui a fait savoir qu’il pourra revenir en Angola encourager ses coéquipiers si cela lui plaît dès qu’il se sentira mieux.
Ousserir arrive en renfort
Dès que le forfait de Gaouaoui a été confirmé, la FAF a pris ses devants en adressant une convocation au gardien réserviste, Nassim Ousserir. Celui-ci devrait rejoindre ses coéquipiers en Angola dans les heures à venir. La lenteur de la procédure d’octroi de son visa l’a retenu, mais il a pu néanmoins régulariser sa situation avec l’intervention du président de la Fédération, Mohamed Raouraoua. Il est attendu à Luanda dans les heures à venir.
Gaouaoui-Chaouchi dans les bras l’un de l’autre !
Fait émouvant ! Au moment de quitter l’hôtel, Lounès Gaouaoui s’est entretenu en aparté avec Faouzi Chaouchi. Quelques mots sincères suivis d’une chaleureuse accolade. Gaouaoui a tenu par ce geste à motiver son jeune coéquipier qui devra donc officiellement garder les buts de l’Algérie durant la CAN.
Gaouaoui : «Chaouchi saura garder la baraque»
Avant son départ pour Paris, Lounès Gaouaoui s’est dit «amer d’être contraint de quitter le groupe maintenant. Ça fait mal au cœur. Seulement, j’ai confiance en ceux qui seront là. L’Algérie peut leur faire confiance, à plus forte raison Chaouchi qui sera à la hauteur, j’en suis certain».
Chaouchi : «J’ai promis à Lounès d’être à la hauteur»
«Je ne vous cache pas que ce qui est arrivé à Gaouaoui a constitué un véritable choc pour tout le groupe, car c’est un élément important. Sur un plan personnel, ça ma fait très mal, car il y a des liens très forts qui nous unissent Lounès et moi. D’ailleurs au moment de son départ, il m’a pris en aparté et il m’a serré très fort dans ses bras tout en demandant d’être à la hauteur. Vraiment, j’ai eu la chaire de poule, car j’avais l’impression que c’était l’attitude d’un grand frère à l’égard de son petit frère. En ce qui me concerne, il m’a laissé une grande responsabilité sur mes épaules. Je lui ai fait la promesse que je serai à la hauteur.»
Dr Boughelali : «Sa convalescence ne durera pas plus de quinze jours»
«Il a commencé à ressentir des douleurs dans la nuit de mercredi à jeudi. Il était venu se plaindre de douleurs à l’abdomen, mais comme le lendemain, on devait partir pour Luanda, on n’avait pas le temps de lui faire subir des tests. Ce n’est qu’une fois sur place qu’on a pu se pencher sur son cas. On lui a fait des examens approfondis qui ont révélé une appendicite, un cas qui nécessite une intervention chirugicale. Ce qui est positif dans son cas, c’est que la durée de convalescence ne dure pas plus de quinze jours. Il pourra vite se remettre au travail et préparer le mondial.»
«Les blessés sont tous rétablis»
«Concernant les joueurs convalescents, le Dr Boughelali a trenu a rassuré quant à leur état de santé. «Tous les joueurs qui souffraient de divers bobos ont repris les entraînements. Médicalement, ils sont aptes pour la comlpétition. Après, c’est au staff technique de décider de les faire jouer ou pas.»
La FAF n’a plus le droit à un autre remplacement
Dans ses règlements, la CAF n’autorise qu’un seul changement en cas de force majeur. Un joker que l’Algérie vient d’épuiser avec le remplacement de Gaouaoui par Ousserir. Le staff technique devra du coup continuer avec les mêmes. Les Metref, Amri, Meftah ne sont plus concernés du coup par la CAN. Ces trio figurait en effet dans une liste prolongée de Saâdane avec Ousserir.
Pourvu qu’il n’y ait pas d’autres !
Tout le monde prie aujourd’hui à ce qu’il n’y ait pas d’autres blessures. Comme la CAF n’autorise qu’un seul changement, l’Algérie devra continuer avec le même groupe jusqu’à la finale.
Gaouaoui, un cas qui en rappelle d’autres !
Comme indiqué, Lounès Gaouaoui a dû quitter en urgence hier tôt dans la matinée Luanda pour Paris où il devait se faire opérer dans la journée. La FAF a fait appel à Nassim Ousserir pour le remplacer. Le gardien de l’ASO est donc forfait pour la compétition. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que l’Algérie est confrontée à ce genre de situation durant une phase finale de la CAN. Ce cas en rappelle d’autres.
CAN 80 (Nigeria) : Hour remplace Guendouz
Le premier fait du genre remonte à il y a 29 ans lorsque l’Algérie s’était vue contrainte de remplacer ses joueurs blessés lors de la CAN 80 au Nigeria. En effet, la blessure de Mahmoud Guendouz à la fin du premier tour de la compétition a poussé le staff technique à le remplacer par Abdelkader Hour qui avait effectué un véritable parcours de combattant pour arriver au Nigeria. L’Algérie avait atteint la finale.
CAN 88 (Maroc) : Maïche pallie l’absence de Madjer
Lors de la CAN 88, c’est la star nationale Rabah Madjer qui déclarait forfait pour cause de blessure. Un forfait qui avait suscité une grosse polémique à l’époque. Des médias ont interprété en effet la défection de Madjer comme une bouderie de la star de Porto. Ce qui était naturellement faux. Après expertise médicale, la CAF a autorisé l’Algérie à le remplacer. La FAF avait fait appel à Maïche.
CAN 90 (Algérie) : Aït Abderrahmane à la place de Adeghigh
Deux ans plus tard, rebelote ! Le très élégant défenseur central Rachid Adeghigh se voit obliger de quitter la CAN au premier tour en raison d’une grave blessure à la jambe. Le staff technique de l’époque avait fait appel à Aït Abderrahmane pour le remplacer. Le libéro de charme de la JSK fêtait le titre quelques jours plus tard avec ses coéquipiers en béquilles !
CAN 2004 (Tunisie) : le cas Mezaïr
En 2004 en Tunisie, l’Algérie a été confrontée à un problème tout autre à la veille du premier match face au Cameroun. Contrôlé positif au canabis, le gardien de but de l’époque, Hicham Mezaïr, s’était fait écarter du groupe à la dernière minute. L’Algérie avait le choix de le remplacer, mais elle ne l’a pas fait. Le staff technique ayant décidé de continuer la compétition avec ses deux autres gardiens, Lounès Gaouaoui et Mohamed Benhamou.
F. A.-S et R. B.