«L’Algérie est en passe de rentrer dans l’histoire durant cette Coupe du monde.»
Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le gardien de but des Verts confirme que la légère blessure dont il souffrait et qui l’a contraint de faire l’impasse sur deux matchs de championnat fait désormais partie du passé.
«Je pouvais même jouer le match face à l’USMA, mais j’ai préféré m’abstenir car je ne veux courir aucun risque», nous a-t-il dit.
Histoire de rappeler à tout le monde que le Gaouaoui des éliminatoires est de retour et que malgré la rude concurrence qui aura lieu en Suisse, il n’est pas prêt à lâcher son statut de numéro 1. Entretien.
Avant tout, pouvez-vous nous rassurer un peu sur votre état de santé…
Il n’y avait même pas de quoi s’inquiéter. C’était une légère blessure qui est aujourd’hui complètement guérie du moment que je ne ressens plus la moindre douleur. Toute ma concentration est orientée vers le stage de Crans-Montana car j’ai envie de travailler dur en prévision du Mondial.
Votre blessure était-elle aussi compliquée pour vous empêcher d’aller en Coupe du monde ?
Tout ce que je peux dire est que moi, je n’ai à aucun moment été inquiet. J’ai continué à me soigner tranquillement pour être prêt pour le stage en laissant les gens spéculer à leur guise.
Ce que les gens ignorent, c’est que j’étais rétabli depuis longtemps, mais je n’ai pas voulu prendre de risque. Mon équipe Chlef étant définitivement sauvée, il me fallait me concentrer uniquement sur l’Equipe nationale. J’étais prêt pour la compétition avant le match de l’USMA, mais je me suis abstenu de jouer.
Peut-on dire qu’à la veille du stage de Crans-Montana, Gaouaoui ne souffre d’aucune blessure et qu’il est prêt pour la Coupe du monde ?
Naturellement. Encore faut-il que le coach veuille de moi (il rit). Vous savez, nous sommes quatre gardiens dans le groupe et il va falloir en prendre trois.
Le choix sera sans doute très difficile que ce soit pour le gardien ou le joueur de champ qui devra plier bagage…
Ce sera plus dur pour les portiers car il y a 4 gardiens de buts et 21 joueurs de champs. Même si le choix sera dramatique pour ceux qui vont quitter, ce sont les règles du jeu et il faut les accepter.
La concurrence sera donc féroce avec la présence de Raïs Mbolhi…
La concurrence est très importante dans un groupe car elle nous permet de nous remettre en question et d’avancer. Pour moi, y a pas de soucis, tous ceux qui peuvent apporter un plus à l’Equipe nationale sont les bienvenus. Nous sommes à la veille d’un rendez-vous très important pour tout le peuple algérien et il faut présenter l’équipe qui défendra le mieux les chances de l’Algérie.
Surtout avec l’accueil incroyable que vous ont réservé les supporters algériens en Suisse…
Pour vous dire la vérité, je ne m’attendais pas du tout à un tel accueil dans un pays aussi calme. C’est le cas de tous les autres joueurs. Un tel engouement nous motive encore davantage et nous met une pression positive pour être à la hauteur en Afrique du Sud.
Sentez-vous justement la pression monter à moins d’un mois du match Algérie-Slovénie ?
Jusqu’à preuve du contraire, aucun de nous n’a déjà participé à une Coupe du monde. Ne serait-ce que pour ça, on sent la pression monter à mesure que la date du début de la Coupe du monde approche. Toutefois et grâce à l’expérience de la majorité des joueurs de l’Equipe nationale, on saura gérer cette pression une fois sur place car notre envie à tous ‘est de faire quelque chose durant ce Mondial.
Sept nouveaux joueurs participent au stage. Comment voyez-vous leur intégration ?
Vous savez, le problème d’adaptation ne s’est jamais posé en équipe d’Algérie car il y a déjà une ossature saine sur place qui veille à rendre l’intégration des nouveaux la plus fluide possible. Allez demander à Yebda, Meghni, Abdoun ou Ghezzal et vous saurez qu’ils n’ont jamais senti qu’ils étaient nouveaux en Equipe nationale.
Un mois de préparation et deux matchs amicaux. Serait-ce suffisant pour préparer une Coupe du monde ?
Le staff technique a bien fait de nous regrouper aussi tôt afin de permettre aux blessés de se soigner et à ceux qui n’ont pas beaucoup joué de se retremper dans l’ambiance de l’Equipe nationale. Sincèrement, je crois que le jour du match devant la Slovénie, nous serons totalement prêts pour le combat. Celui face à l’Irlande sera à cet effet plein d’enseignements.
Vous semblez très sûr de vous…
J’ai le pressentiment que l’Algérie est en passe de rentrer dans l’histoire durant cette Coupe du monde.