Galerie Mohamed Racim: Ahmed Benyoucef Stambouli expose « Regard d’un enfant »

Galerie Mohamed Racim: Ahmed Benyoucef Stambouli expose « Regard d’un enfant »

Se tenant actuellement et ce, jusqu’au 26 juillet, au 5 avenue Pasteur, l’expo est à visiter incontestablement.

Une expo qui m’intrigue. Celle de l’artiste Ahmed Benyoucef Stambouli ou comment replonger dans l’univers bien tourmenté de l’enfance…Elle se tient actuellement à la galerie Mohamed Racim et ce, jusqu’au 26 juillet. Il faut aller la visiter. Elle est bourrée de signes à décoder. Sa peinture en technique mixte puisque on retrouve des traces de papiers de livres en dessous est vraiment captivante. En effet, ce sont 52 toiles qui sont exposées aux cimaises de la galerie Mohamed Racim, sise à Alger-Centre. On y retrouve des oeuvres de différents formats, entre petits-grands et moyens partagées entre des oeuvres réalisées en 2014, 2017 et 2018. Celles de 2018 semblent être plus intenses en termes de couleurs.

Le pastel domine aussi à certains endroits comme si les oeuvres de 2018 n’étaient au final que le prolongement le plus abouti et affirmé des intentions de l’artiste. Ce qui frappe au premier regard est le papier livre que l’on discerne en dessous de la peinture qui recouvre la toile. En somme, une technique mixte qui dévoile «un regard d’un enfant», titre de l’expo, d’une façon bien étrange d’autant que l’image représentée telle imaginée dessinée par un enfant, n’est pas très claire. L’on distingue d’autant plus souvent un oeil ouvert et l’autre représenté soit par un triangle ou carrément une croix rouge. Est-il barré ou défiguré? Est-ce un oeil au beurre noir ou carrément un oeil altéré suite à une agression? Le loup, ou l’animal, est souvent présent en haut du tableau comme un signe d’une menace imminente et un danger certain. Certaines personnes se retrouvent dans une barque. Elles sont parfois, deux, trois, quatre… Fuient-elles quelque chose? Et pour aller où? Les poignets des mains et les pieds de ces personnages semblent comme ligotés. Ces dessins sont sûrement très enfantins. L’univers n’apparaît pas rassurant. Il est bien au contraire empreint d’une sorte d’agitation, propre à l’univers de l’enfance certes, mais imprégné pourtant d’un mouvement peu habituel. Le trait est

fiévreux, nerveux. Ahmed Benyoucef Stambouli a su nous faire pénétrer dans cette ambiance intime des enfants tels qu’imaginés par ses soins, avec force détails et esprit fantasmagorique. Ayant été diplômé en art suite à des études à l’Ecole supérieure des arts plastiques de Paris, l’artiste a fait également deux ans en architecture, il est aussi membre de l’Association internationale des arts plastiques (Unesco) et membre de l’Union nationale des arts plastiques en Algérie et en Tunisie. On ne compte plus ses expositions personnelles et collectives. Il a également exposé ailleurs qu’en Algérie, notamment à Paris et Nice en France. Son exposition Regard d’un enfant, qui se tient actuellement au 5 avenue Pasteur, Alger, est à visiter incontestablement. O. H.