Gaïd Salah plaide pour l’évolution de l’ANP

Gaïd Salah plaide pour l’évolution de l’ANP

Le vice-ministre de la Défense nationale avait procédé à l’inspection de quelques unités mobilisées au niveau du Secteur opérationnel de In Guezzam.

L’ambassadeur de la Fédération de Russie, Son Excellence Igor Beliaev, a rendu visite hier à L’Expression où il a été accueilli par le directeur de la publication, Ahmed Fattani, et le staff de la rédaction. Durant plus d’une heure, un débat a permis de sérier plusieurs sujets politiques et économiques qui intéressent les deux pays dont la coopération bilatérale, empreinte d’une volonté commune d’approfondir un partenariat stratégique, devrait se développer davantage, eu égard aux multiples potentialités existantes.

M.Beliaev qui «est en train de découvrir notre pays, ses institutions et son peuple, après des missions au Liban et en Egypte» estime que, dans bien des domaines, l’Algérie est différente des pays du Moyen-Orient et qu’elle recèle un attachement réel à sa relation avec la Fédération de Russie, un attachement pleinement partagé par le peuple russe, dira-t-il aussitôt. «Depuis la visite à Moscou du président Bouteflika, et sa première rencontre avec le président Poutine, des efforts considérables ont été accomplis pour renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays». L’ambassadeur a insisté sur sa volonté d’agir dans le sens d’un approfondissement des liens et des échanges dans tous les domaines, afin que les relations bilatérales parviennent à une dimension qualitative et quantitative supérieures, dans une conjoncture régionale et internationale marquée par des tensions et des défis multiples.

L’Algérie, qui vise un développement soutenu et dispose de tous les atouts, tant au plan humain qu’au plan des richesses naturelles, peut compter sur le soutien de la Russie, a dit M.Beliaev qui se dit impressionné par les multiples réalisations telles que l’autoroute Est-Ouest. S’agissant d’autres thèmes, le contexte régional a été évoqué, dont la crise en Libye où l’Algérie comme la Russie ont une position commune et conjuguent une concertation permanente pour conforter la médiation onusienne en quête d’une solution basée sur le dialogue inclusif, intéressant toutes les parties libyennes, par-delà toute velléité d’ingérence extérieure. Les enjeux de la région sahélienne font l’objet d’une attention particulière des deux pays, à un moment où la menace terroriste s’est transplantée en Libye et au Sahel. Outre une digression sur les armes nucléaires légères annoncées par les Etats-Unis «qui permettraient une utilisation à l’encontre d’un grand nombre de pays, chose tout à fait inacceptable», l’ambassadeur a évoqué la conjoncture des Printemps arabes, rendant plus limpides des printemps précédents qui ont secoué l’Europe de l’Est comme celui de Prague. «Ces évènements ont beaucoup affecté la Russie qui allait perdre plusieurs pays amis. Il n’est pas exclu que cette vague secoue encore d’autres peuples, dans la région, et notre préoccupation est d’anticiper le danger.» M.Beliaev dira que, derrière le phénomène du printemps arabe, se cache la mécanique d’une implosion terroriste dont les visées sont déstabilisatrices comme en témoignent les exemples vécus. C’est pourquoi la coopération algéro-russe, dans ce domaine particulier de la lutte contre le terrorisme, «constitue un axe fondamental». L’intérêt que Moscou et Alger portent à la situation en Libye est en partie basé sur cette préoccupation, compte tenu de la présence de Daesh. Les signes patents sont là, ne serait-ce qu’au regard des découvertes fréquentes de casemates et de la neutralisation répétée de groupes terroristes, ici et là.

Le fait que la Russie et l’Algérie aient des positions communes sur de nombreux autres dossiers permet une dynamique axée sur une étroite coordination. La discussion s’est achevée sur une boutade de l’ambassadeur russe au sujet de «la situation en Syrie (qui) doit être résolue de prime abord», sachant que d’autres défis existent, notamment la gestion concertée du prix du baril ou celle du nucléaire iranien, à un moment où l’administration Trump tend à plonger les relations internationales dans un climat de nouvelle guerre froide.