Au moins 15 personnes ont été tuées lors des violences à Port-Gentil après l’élection à la présidence du Gabon d’Ali Bongo, a affirmé mercredi Pierre-André Kombila, figure de l’opposition. Le bilan final pourrait se chiffrer en dizaines de morts selon ce député qui a soutenu l’opposant Pierre Mamboundou lors du scrutin fin août.
« Il y avait 15 corps » à la morgue de l’hôpital Ntchengue de Port-Gentil, selon les informations de Pierre-André Kombila. « Celle-ci est pleine. Il nous reste à voir celle de l’hôpital Paul Igamba. Il y a eu plusieurs dizaines de morts à Port-Gentil, selon les différents témoignages que j’ai reçus », a-t-il précisé.
« Il y a une rumeur qu’il faut vérifier : c’est que l’armée prend les corps et les jette en mer en hélicoptère, a poursuivi Pierre-André Kombila. Il faut mettre en place une enquête internationale. En interrogeant les forces de l’ordre honnêtes, on devrait arriver à la vérité. »
Officiellement, trois personnes sont mortes dans les violences qui ont secoué la capitale pétrolière du Gabon du 3 au 6 septembre, après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo. « Si l’opposition parle de plusieurs morts, il faut qu’elle en apporte les preuves. Il n’y a aucune preuve », a asséné mardi un porte-parole du gouvernement. L’AFP a dénombré au moins six morts.