Les conditions de vie exécrables, jumelées à un climat d’insécurité permanent, ont poussé 80 personnes de nationalité tunisienne à franchir, hier vers 13 heures, la bande frontalière pour rejoindre le territoire algérien au niveau de la commune d’El Ayoune.
Les autorités algériennes, à savoir administratives et sécuritaires, qui se sont déplacées sur les lieux, ont engagé avec les Tunisiens des pourparlers pour les dissuader de s’installer sur le territoire national et les convaincre, par ailleurs, de rejoindre, dans la même journée, leurs habitations situées de l’autre côté de la frontière, à vol d’oiseau. Selon des témoignages concordants, les Tunisiens avaient les visages pâles et défaits et scandaient des slogans hostiles à leurs gouvernants et revendiquent, cependant, de la dignité, de la justice et surtout des conditions de vie acceptables. Cet incident qui a tendance à se répéter, souvent, au niveau de la bande frontalière, montre sans l’ombre d’un doute que nos voisins souffrent le martyre et sont dans une impasse en matière de développement et de création de postes d’emploi, lorsqu’on sait que le tourisme, principale source de revenus, s’est rétréci comme peau de chagrin.
Daoud Allam
