Des centaines d’étrangers, fuyant les violences en Libye, entrent depuis jeudi en Algérie par voie terrestre via les postes frontaliers de Debdeb, Tarat et Tinalkoum (Sud-Est algérien), ont rapporté hier les médias algériens. Selon la radio Chaîne III et l’agence APS, qui citent une source de la wilaya, 260 Égyptiens, 11 Irakiens et 3 Syriens sont ainsi entrés par le poste de Debdeb, près de la ville libyenne de Ghadamès. Ces ressortissants étrangers ont vu leur passage facilité aux frontières algériennes puis ont été pris en charge dans des centres d’hébergement par des équipes de secours et du corps médical dans les communes de Debdeb et Aïn Aménas.
D’après l’APS, un millier d’Égyptiens sont attendus dans les prochains jours au départ de Ghadamès, ville située dans le désert à la pointe sud de la Tunisie. Des représentants diplomatiques de Grande-Bretagne, d’Indonésie et d’Égypte étaient vendredi à Debdeb pour accueillir leurs ressortissants et organiser leur
rapatriement, selon une source préfectorale. D’importants groupes d’étrangers, en déplacement en Libye (touristes et visiteurs), sont également pris en charge à leur retour, aux postes de contrôle de Tarat (Illizi) et plus au sud de Tinalkoum (Djanet), selon la même source. Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait déclaré mercredi sur la chaîne France 24 que l’Algérie avait ouvert ses frontières terrestres aux étrangers dans l’impossibilité de quitter la Libye par voie aérienne pour rejoindre leur pays d’origine.