Elles sont arrivées à Béchar, après avoir parcouru des milliers de kilomètres dans le désert. Elles ont fui la guerre et les différents groupes islamistes armés qui sont devenus maîtres de la région nord du Mali.
Leur visage reflète la misère et la malnutrition. Des femmes voilées, traînant des enfants en bas âge, assises sur le trottoir, tendant des mains maigres et poussiéreuses aux passants. Un spectacle digne des reportages sur la famine en Afrique. Ces Maliennes viennent juste d’arriver à Béchar. Pas d’hommes avec elles. Elles sont seules avec leur progéniture. Elles vont, sans aucun doute, être prises en charge par les autorités locales et par la population. C’est une évidence. Leur état est révélateur de la situation qui prévaut à proximité de nos frontières du sud. Une situation voulue et créée par la France qui a parachuté des milliers d’armes dans le désert libyen, pendant la guerre contre Kadhafi et qui furent récupérées, dans leur totalité, par des terroristes et des trafiquants.
Liès Mourad