La future loi sur la recherche scientifique et le développement technologique, dont la mise en œuvre est programmée pour la période 2013-2017, se construira autour des besoins prioritaires de la société exprimés notamment, dans les domaines éducatifs, sanitaires, sportifs, alimentaires et de l’eau. C’est ce qu’a déclaré, jeudi, le directeur de la Programmation de la recherche, de l’évaluation et de la prospective auprès de la Direction générale de la recherche scientifique et du développe- ment technologique (DG-RSDT). Explicite, M. Mokhtar Sellami, qui s’exprimait en marge des 3es journées d’étude sur les Sciences de la mer, a affirmé que les priorités sociales constitueront, en effet, l’axe fondamental de cette loi, dont la proposition devra être déposée, le mois de novembre prochain, auprès des instances de l’Etat.
Signalons, dans ce sillage, que suite à l’appel de la DG-RSDT lancé à l’intention des experts et des compétences algériennes aux fins de contribuer à l’élaboration de cette loi, pas moins de 11 assises thématiques ont déjà été organisées depuis le début de l’année en cours.
Ces assises, qui seront complétées par un dernier regroupement, prévu avant la fin de juin courant à Alger et dédié aux sciences fondamentales (mathématiques, physique et chimie) ont déjà permis d’identifier les besoins des chercheurs et ce, tant au plan de la formation qu’en termes d’équipements hautement spécialisés. Selon ce même responsable, ces rencontres thématiques qui ont vu la participation des coordinateurs chargés de la rédaction de rapports de synthèse devant être prêts au plus tard en septembre prochain, ont regroupé entre 120 et 150 compétences à chaque session. M. Sellami a ajouté que les différentes institutions sont également associées à l’enrichissement de la proposition de loi.
Notons que les travaux des journées d’étude sur les Sciences de la mer avaient débuté mercredi dernier, dans la commune côtière d’Aïn El-Turck (wilaya d’Oran), avec la participation d’une centaine de compé- tences nationales, dont les membres du Réseau algérien des sciences de la mer (RASMER).

Coïncidant avec la célébration de la Journée mondiale des océans, cette rencontre initiée par la direction générale de la Recherche scientifique et du Développement technologique (DG-RSDT), relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s’est fixé l’objectif de «faire le point sur les activités du réseau RASMER et de tenter une première évaluation des Programmes nationaux de recherche (PNR) et projets associés dont le programme SPIRAL (Sismique profonde et investigation régionale du nord de l’Algérie). Ce programme qui vise à mieux définir l’aléa sismique, a d’ailleurs été au centre d’une communication présentée par le directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), M. Abdelkrim Yellès. D’autres communications, portant sur le réseau national Cétacés et l’état de l’aquaculture en Algérie, ont été respectivement, présentées par le Pr Zitouni Boutiba, directeur du Réseau de surveillance environnementale (RSE) à l’Université d’Oran et président du comité d’organisation de cette rencontre, et le Pr Sidi Mohamed Abi Ayad, directeur du laboratoire «AQUABIOR» (université d’Oran).
Il est à rappeler que dans une récente déclaration à la faveur d’une conférence de presse sur le 2e séminaire national sur les matériaux et leurs applications, le professeur M. Tarek Boutkedjirt, président du comité d’organisation du salon, avait affirmé que «l’Algérie est à jour dans le domaine de la recherche scientifique, seulement le retard se situe dans l’application car il y a un manque de coordination avec le partenaire économi- que». Pour sa part, le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, M. Hafid Aourag a annoncé récemment qu’un total de 846 laboratoires de recherche scientifique seront opérationnels en Algérie en 2014, précisant que «266 des 846 laboratoires de recherche scientifique sont déjà opérationnels».
Il a relevé dans le même cadre l’«importance» de l’investissement dans la construction de ces infrastructures pour le développement de la recherche scientifique en Algérie. S’agissant des centres de recherche, M. Aourag a dénombré «plus de 60 centres de recherche en cours de construction en Algérie», ajoutant que ces structures sont destinées à accueillir les chercheurs permanents.
Synthèse de Soraya G.