Noyau dominant du futur complexe sportif, le stade olympique en cours de réalisation au nouveau pôle urbain et universitaire de Belgaïd, à moins de dix kilomètres à l’Est de la ville d’Oran, marque à travers ses premières installations la naissance d’un véritable joyau architectural. Un acquis emblématique à la hauteur des ambitions qu’affiche la capitale de l’Ouest pour se hisser au rang des grandes métropoles méditerranéennes.
Ce stade de 40.000 places dont la réception est fixée à 2014, s’inscrit en effet parmi les chantiers d’envergure lancés ces dernières années à Oran, à l’image du tramway qui facilitera l’accès du public à cette infrastructure sportive à la faveur de l’extension de la ligne programmée vers le campus de Belgaïd.
Les responsables chargés du suivi des travaux de réalisation du complexe affirment que le projet a fait appel à une technologie de charpente métallique usinée à 100 % en Chine selon des techniques de mise en oeuvre respectant les exigences les plus pointues des fédérations internationales de football (FIFA) et d’athlétisme (IAAF).
Des laboratoires étrangers de renommée internationale, également sollicités, ont confirmé la qualité des équipements en procédant au contrôle de toute la traçabilité de l’acier façonné et de sa résistance aux contraintes brutes (vent, séisme), a indiqué M. Mohamed Ramdani, architecte responsable du projet pour le compte de la Direction du logement et des équipements publics (DLEP), maître de l’ouvrage.
La maîtrise d’oeuvre est assurée, quant à elle, par la société chinoise Metallurgical China Construction (MCC) qui s’attelle, dans une première étape, à la pose de la charpente métallique acheminée en totalité depuis le port de Tianjin, avec une masse globale estimée à 5.400 tonnes.
Contrairement aux infrastructures classiques, le futur stade olympique d’Oran « ne comporte pas de portes, il offre accès libre aux spectateurs », a expliqué M. Ramdani, précisant que la charpente utilisée va créer des espaces dits « déambulatoires », qui permettent une circulation aisée.
« Même la charpente utilisée dans ce cadre est de format original sachant que l’atelier de fabrication a innové par la création de nouveaux éléments afin de parvenir aux aspects courbés, appelés également « fermes », « palmes » ou « corbeille » de par la forme de leur disposition finale », a encore révélé le chef de projet.
Ces éléments qui s’érigent en porte-à-faux longs de 32 mètres ont pour effet d’assurer la couverture de l’ensemble des places tout en offrant une visibilité des plus optimales aux spectateurs, et ce, qu’ils soient assis dans la tribune présidentielle, la partie centrale « VIP », les gradins bas ou élevés.
Les joueurs accéderont aux vestiaires en passant à bord des bus sous les gradins, tandis que des accès spécifiques sont réservés exclusivement aux journalistes et aux plus hautes personnalités.
Cette infrastructure où les accès sont régis électroniquement par ordinateurs et caméras de surveillance, disposera d’une salle de presse avec liaison internet de 200 places pour les professionnels des médias chargés de la couverture des rencontres sportives.
Le noyau dominant du complexe olympique comprend en outre un terrain de réplique, un stade d’athlétisme, un bâtiment administratif, une école de formation pour les sportifs avec 22 chambres d’hébergement, une salle polyvalente couverte de 25 mètres de portée, des courts de tennis, une salle de conférences de 300 places et un parking souterrain.
D’autres équipements sont aussi prévus, dont un complexe nautique composé de deux piscines (couverte et en plein air), une salle omnisports de 6.000 places et un vélodrome couvert avec piste en lamellé-collé, procédé recommandé pour la souplesse et la haute résistance des lamelles de bois assemblées par collage.
En inspectant ce site en décembre dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi avait annoncé que son département prendra en charge la formation du personnel appelé à assurer la gestion de ce futur complexe olympique.
Cette initiative vise notamment « à garantir le bon entretien de cette importante infrastructure sportive », a-t-il souligné tout en insistant sur le rythme des travaux devant aboutir à l’émergence d’un site qui se distingue tant par son envergure (plus de 100 ha) que par sa beauté architecturale.