Fusion des sociétés déficitaires: les arguments de Ouyahia

Fusion des sociétés déficitaires: les arguments de Ouyahia

«La vision économique du développement global et les exigences de la gestion effective et efficace doivent guider notre processus de développement», a plaidé le Premier ministre.

«Le recours à la fusion des entreprises déficitaires avait pour seul but de relancer leurs activités», a expliqué le Premier -ministre, Ahmed Ouyahia. Dans une réponse, lue en son nom par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, lors d’une séance consacrée aux questions orales jeudi dernier par le Conseil de la nation, Ahmed Ouyahia a affirmé que l’Etat a tracé une stratégie claire pour développer les outils nationaux de réalisation.

«Le recours de l’Etat aux opérations de fusion est une mesure déjà en vigueur dans le cadre de l’appui et de la relance des activités des sociétés nationales, outre la définition d’une stratégie claire pour le développement des outils nationaux de réalisation», a-t-il réitéré à l’adresse du sénateur d’illizi, Abbas Bouamama.

Ce dernier s’est interrogé sur les motifs du transfert du siège de la direction générale de la Société de construction du sud-est de la wilaya d’Illizi à Ouargla après la décision de sa fusion. Ce dernier n’a pas apprécié le transfert même des outils et des équipements alors que la wilaya en avait besoin pour la réalisation de ses projets. «Cette mesure constitue un des modes de réponse aux exigences dictées par l’impératif d’atteindre les objectifs tracés par l’Etat à cet effet, notamment pour ce qui a trait à la mobilisation des capacités de réalisation pour satisfaire la demande des programmes du secteur du bâtiment, en sus de la garantie d’une couverture globale du territoire concerné, à travers l’adaptation de l’activité à l’évolution des programmes, l’amélioration de l’efficacité économique et financière des entreprises et la réalisation des objectifs tracés en termes de qualité et de respect des délais de réalisation», a avancé le Premier ministre en guise d’argument.

Ouyahia a rappelé que «l’Entreprise de Construction du Sud-Est de la wilaya d’Illizi, créée en 2013, a connu une opération de restructuration dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de restructuration et d’organisation des entreprises économiques publiques, ayant inclus la société de gestion des participations de l’Etat «Indjab» et permis la fusion de quatre entreprises, à savoir: l’Entreprise de Construction du Sud et du Grand Sud de la wilaya de Ouargla, l’Entreprise de Construction du Sud de Biskra, l’Entreprise de Construction du Grand Sud de Tamanrasset et l’Entreprise de Construction du Sud-Est». Selon lui, «l’entreprise de Construction du Sud Est dont le siège est à Ouargla a été créée en 2014 en vertu de la décision issue de la 141e session du Conseil des participations de l’Etat (CPE)».

«Cette mesure était désormais indispensable, en raison du recul du nombre de projets confiés à l’Entreprise de Construction du Sud de la wilaya d’Illizi, qui a plongé l’entreprise dans une situation de déficit budgétaire, l’ayant empêché de mener ses activités normalement», a poursuivi le patron du gouvernement en précisant que cette disposition a permis de réduire le déficit et de rassembler toutes les capacités de réalisation au niveau de la nouvelle entreprise, qui a fusionné avec les quatre sociétés sises à Illizi, Ouargla, Biskra et Tamanrasset. Avant de conclure sa réponse, le Premier ministre a tenu à livrer un message clair sur la gestion efficace des entreprises. «La vision économique du développement global et les exigences de la gestion effective et efficace doivent guider notre processus de développement», a plaidé le Premier ministre.