Les funérailles du président vénézuélien Hugo Chavez, décédé mardi, ont débuté vendredi à Caracas en présence de nombreux chefs d’État dont le dirigeant cubain Raul Castro et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
À 11 heures locales (15h30 GMT) ont débuté à Caracas les funérailles d’Hugo Chavez, décédé mardi 5 mars à l’âge de 58 ans des suites d’un cancer. Les cérémonies se sont déroulées dans l’enceinte de l’académie militaire de Caracas où repose le cercueil du président vénézuélien, entièrement recouvert du drapeau jaune, bleu et rouge étoilé.
Plus d’une trentaine de chefs d’État ont assisté à la cérémonie, formant une haie d’honneur près du cercueil d’Hugo Chavez et observant un moment de recueillement. La plupart des dirigeants latino-américains étaient présents, comme le Cubain Raul Castro ou le Bolivien Evo Morales, tous deux proches de Chavez, mais aussi le Colombien Juan Manuel Santos. La présidente brésilienne Dilma Rousseff et son homologue argentine Cristina Kirchner, de passage jeudi à Caracas, n’ont cependant pas assisté à la cérémonie.
Le controversé dirigeant bélarusse Alexandre Loukachenko était présent. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad aussi. Il a embrassé le cercueil et salué la foule en levant le poing, bénéficiant d’une « quasi standing ovation », selon Sylvain Rousseau, envoyé spécial de FRANCE 24 à Caracas. Les États-Unis et les Européens n’ont envoyé que des délégations de second rang à l’exception de l’Espagne, qui, protocole oblige, a dépêché le prince héritier Felipe.
Au Venezuela, un deuil national de sept jours a été décrété. Et depuis mercredi, deux millions de personnes sont venues rendre hommage au « comandante », selon les autorités. Son corps sera exposé au public au moins sept jours de plus et embaumé « comme Lénine », a décrété le vice-président Nicolas Maduro. Vendredi encore, journée déclarée fériée au Venezuela, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à former une file d’attente longue de plusieurs kilomètres dans l’espoir de pouvoir se recueillir quelques instants devant la dépouille du défunt chef de l’État.
Juste avant le début des funérailles d’Hugo Chavez, l’opposition a annoncé qu’elle boycotterait la prestation de Nicolas Maduro comme président par intérim, prévue dans la soirée, dénonçant une « violation de la Constitution ». Le vice-président, qui avait été désigné par Hugo Chavez comme son dauphin, est d’ores et déjà favori pour la prochaine élection présidentielle qui doit avoir lieu dans les 30 jours après le décès du président, selon la Constitution.