Depuis sa nomination à la tête de ce département ravagé par des années de régression, la ministre, animée par une volonté de redonner à l’école algérienne ses lettres de noblesse, essuie des attaques de toutes parts et pas des moindres.
La ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghabrit, n’en finit toujours pas avec les tracasseries dans son secteur. Depuis sa nomination à la tête de ce département ravagé par des années de régression, la ministre, animée par une volonté de redonner à l’école algérienne ses lettres de noblesse, essuie des attaques de toutes parts et pas des moindres.
Après avoir “calmé” les syndicats à travers la charte dite de stabilisation, elle a été victime, elle l’est toujours, d’une levée du boucliers orchestrée par les tenants de l’islamisme et les adeptes du fondamentalisme. Menées principalement par l’Association des Oulémas et le MSP, les attaques à répétition contre la ministre ont parfois frôlé le stade de la misogynie, de l’insulte et de l’invective. Si les surveillants ont été instruits, d’une manière formelle par la ministre, de parer à toute tentative de triche en procédant à la subtilisation des téléphones mobiles des candidats et autres appareils à l’entrée des centres d’examen, il a été aussi décidé de brouiller le réseau 3G aux alentours de tous les établissements. Sauf que toutes ces mesures n’ont pas, pour autant, empêché des mains invisibles de sévir et de rendre publics les sujets des examens.
Si au départ, les sujets se partageaient sur les réseaux sociaux quelques minutes après le début de l’épreuve, cette année, les spécialistes ont innové et ont même franchi un nouveau pas qui risquerait, carrément, d’invalider l’examen du baccalauréat. Lorsque des sujets sont proposés sur facebook et twitter avant même la tenue de l’épreuve, cela prouve, ni plus ni moins, que la fuite des sujets est, bel et bien, l’œuvre de l’institution organisatrice de l’examen. Qui est derrière cette fuite des sujets ? Qui en est responsable ? Que vise-t-elle ? Seule une enquête que doivent diligenter les services compétents peut répondre à ces questions qui relèvent d’un sujet très sensible qui est l’école.