Fuite des compétences : Adrar, wilaya sans médecins ?

Fuite des compétences : Adrar, wilaya sans médecins ?

Après la nouvelle dramatique des médecins algériens qui vont mettre le cap vers les hôpitaux de France, voilà que les prémices de cette catastrophe se voient sur le terrain. La wilaya d’Adrar, déjà démunie au niveau de sa structure sanitaire, se retrouve dorénavant dans le dénuement le plus total.

C’est le docteur Salim Benkheda, qui, sur sa page Facebook, a dévoilé que l’hôpital de la wilaya d’Adrar a perdu plusieurs médecins. Le docteur indique que, suite à l’examen qui fait que plusieurs médecins algériens aient déjà réservé leurs places en France, Adrar se retrouve dans le dénuement.

« Adrar a perdu plusieurs médecins qui ont réussi au dernier EVC : une cardiologue ainsi que son mari, un réanimateur et anesthésiste, et aussi un médecin endocrinologue et diabétologue et son épouse, une gynécologue, ainsi qu’un ORL et d’autres… », a écrit le docteur sur les réseaux sociaux, rapporte le quotidien arabophone El Khabar.

Adrar malade de ses médecins

De son côté, la page Facebook baptisée « médecins » affirme qu’il ne reste dans la wilaya d’Adrar qu’une seule médecin ophtalmologue après que l’autre ait déposé sa démission. Pour être examinés, les patients doivent attendre pas moins de 5 mois. Le cabinet effectue plus de 70 visites par jour.

La même source indique que la wilaya d’Adrar demeure sous la merci des caravanes médicales d’ophtalmologues qui viennent des wilayas du nord, notamment de Telmcen. Ces caravanes débarquent à Adrar une fois par an et effectuent des visites et des opération chirurgicales à titre bénévole.

Le proche départ de plusieurs médecins algérien ayant réussi l’EVC en France a suscité une véritable secousse au ministère de la Santé. Le ministre Benbouzid a assuré que “les médecins algériens méritent une meilleure considération, une meilleure prise en charge et de meilleures conditions de travail”. Le ministre a également contesté le nombre de 1.200 médecins algérien. Il affirme que « la liste ne donne aucunement le détail du nombre de médecins algériens ».