La cité universitaire de filles Hassiba-Ben Bouali de Tlemcen a vécu, lundi, une nuit de peur et d’angoisse à cause d’une fuite de gaz survenue au moment du dîner dans le restaurant de la cité. Cet incident rappelle le drame de l’explosion de gaz qui avait causé la mort de 8 étudiants dans la cité Bekhti- Abdelmadjid. La panique a gagné les étudiantes qui ont aussitôt quitté leurs chambres et le restaurant. C’était l’état d’alerte générale. La police et la Protection civile se sont rendues sur les lieux et ont confirmé la fuite de gaz au niveau du restaurant et qui s’est propagée dans certaines chambres. L’intervention des éléments de la Protection civile a permis de juguler cette fuite tout en procédant à l’aération des lieux. «La fuite de gaz est due à la vétusté du réseau qui nécessite une complète restauration», ont expliqué des éléments de la Protection civile qui ont souligné «qu’une fuite de gaz est toujours grave et peut générer à tout moment une catastrophe car ses risques sont imprévisibles. Le seul moyen d’éviter ces risques, c’est l’entretien et la prévention». C’est du moins ce qui ne semble pas avoir été effectué au niveau de cette cité malgré la catastrophe de la cité voisine et les recommandations de la commission d’enquête dépêchée par le ministre de l’Intérieur après le drame de la cité Bekhti- Abdelmadjid qui devrait normalement mobiliser tous les responsables des œuvres universitaires et de l’université autour de la sécurité dans les résidences universitaires. Une enquête est ouverte par la police et le restaurant a été fermé. Les étudiantes ont préféré passer la nuit à la belle étoile dans le froid et la peur au ventre. Toujours est-il qu’un drame a été évité.La question de la sécurité des étudiants reste entièrement posée et ne semble pas inquiéter les responsables en charge de ce secteur. B. Soufi |