La fuite des cerveaux algériens devient un phénomène incontrôlable pour les dirigeants. Pour causes, des facteurs aux potentiels délétères poussent des étudiants, des chercheurs, des ingénieurs, ou des médecins à décrocher un visa pour un autre pays dès que l’opportunité leur est offerte. Ils s’en volent pour les pays les plus attractifs pour les diplômés algériens et qui offrent de meilleurs moyens et de possibilité de mener à bien leurs vies.
elon El Khabar, le constat alarmant d’Abdelmalek Rahmani, coordinateur national du CNES, indique qu’une moyenne de 10 000 licenciés algériens quittent chaque année leur pays pour rejoindre les universités françaises afin de décrocher un master et, pour une bonne partie d’entre eux, y poursuivre des études en doctorat. Les raisons ? Elles sont recensées d’une manière superficielle : Formation (encore) amatrice à l’Université, manque de considération de l’étudiant dans son pays, dégradation de l’état socioprofessionnel du salarié algérien, manque de moyens techniques l’accompagnant pendant son travail, conditions de travail déplorables, dévalorisation du dinar, bureaucratie et chantage administratifs, favoritisme au profit d’une certaine couche sociale, vie syndicale et associative désaxée et déséquilibré, et on en passe.
La même source prétend qu’une partie considérable de ces licenciés qui quittent le pays pour les universités françaises ne reviennent pas en Algérie, et trouvent des meilleurs conditions pouvant les ambitionner à mener un train de vie tranquille que celles qui leur sont offertes ici au pays.
Toutefois, Abdelmalek Rahmani souligne qu’une réforme du secteur de l’enseignement supérieur devrait être adoptée incessamment pour espérer, du moins, retenir ceux qui y tiennent pour l’instant en leur pays. D’une autre part, comptant pour l’actuelle année universitaire (2016/2017) un taux de candidatures élevé a été enregistrée, jusqu’à cette date (26/02/2016), par le Centre Culturel Français d’Alger, et l’on remarque presque le même sujet qui raisonne dans les discussions des étudiant(e)s algériens : Démarches pour un visa d’études en France, au Canada, en Allemagne, au Royaume Uni…etc
De ce fait, pour venir à bout de cette problématique, il n’est pas évident de se limiter qu’à la réforme du système LMD que les conférences portant sur ce système d’enseignement dans les universités algériennes ont cernés, sous la magistrature du ministère de ce secteur, mais il est indéniable que l’Etat se mêle de sa réforme et contribue à sa résolution, puisque même la commission chargée d’évaluer le système LMD n’a même pas entamé son travail, a rajouté le même interlocuteur. Et ce n’est pas le nouvel article 51 de la constitution visant à interdire aux diplômés bien formés à l’étranger d’accéder aux hautes fonctions de l’Etat algérien qui saura les faire attirer une nouvelle fois pour rentrer au pays. Dans cette optique, lorsqu’on éloigne le citoyen de travailler pour son pays, on prive ce dernier de forces vives, et de ressources intellectuelles dont cette on a besoin plus que jamais.