FRUITS ET LEGUMES : Les prix repartent à la hausse

FRUITS ET LEGUMES : Les prix repartent à la hausse

Les fruits et légumes enregistrent de nouvelles augmentations. Ne répondant à aucune logique du marché, ces hausses de prix trouvent toujours des justificatifs auprès des marchands. Cette fois-ci, ils usent de l’argument des dernières chutes de neige.

Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Sur les étals des marchés, les légumes ont connu une nouvelle hausse. Leurs prix qui étaient déjà assez élevés il y a quelques jours, ont augmenté depuis les chutes de neige qui ont marqué la semaine dernière. Au marché T’nache de Belouizdad à Alger, les petits pois et le piment ont atteint 160 DA le kilogramme suivis du poivron à 140 DA et de la laitue à 120 DA. L’incontournable tomate est passée de 80 à 100 DA. Au même prix, sont affichés la courgette, le concombre et l’aubergine. L’artichaut, la fève, la betterave et le chou-fleur se sont alignés sur le prix de 80 DA le kilo. Les légumes les moins chers restent ainsi la carotte à 70 DA et le fenouil à 60 DA. Seule la pomme de terre a enregistré une légère baisse de prix qui oscille entre 5 et 10 DA.

Le tubercule qui a atteint les 75 DA le kilogramme est aujourd’hui vendu entre 60 et 70 DA. Exposées en grandes quantités, ces belles marchandises offrent une vue agréable mais l’envers du décor reste les prix affichés qui font fuir les clients. «Tout est cher, nous ne pouvons rien approcher. Même les légumes de saison sont chers», tonne presque une sexagénaire devant un étal de légumes.

Elle traîne son panier où «se baladent» quelques maigres pommes de terre et un bouquet de persil et s’éloigne de l’étal.

Comme cette dame, nombreux sont les clients à avoir «boudé» ces marchandises dont les prix ont explosé. La preuve : sur les étals du vieux marché de Belouizdad les légumes sont restés, hier, entassés en fin de matinée.

Côté fruits, c’est carrément le désert. Ici aucun client ne rôde autour de ces marchandises qui ne dérogent plus à la règle depuis bien des années. Leurs prix restent inaccessibles pour nombre de bourses. Pourtant, ces produits ont eux aussi, connu une hausse de prix.

A 700 DA le kilogramme, la pomme est pratiquement «intouchable». Les coings affichent 500 DA, les bananes et les fraises 450 DA et les raisins 400 DA. Vendues à 160 DA le kilo, les oranges sont aujourd’hui, le seul fruit plus ou moins accessible pour les consommateurs. Comme à chaque flambée des prix des fruits et légumes, les marchands tentent de se défendre. Ils se débrouillent toujours à trouver un argument pour justifier la hausse des prix de ces produits. Selon eux, les prix élevés sont justifiés par les dernières chutes de neige qui «ont bloqué non seulement la récolte des différents produits mais aussi le transport des marchandises». Avec la prochaine fonte des neiges, ces prix élevés vont-il eux aussi fondre ?

Ry. N.