Fruits, légumes et viandes toujours plus chers, Cette mercuriale qui désespère les Algériens

Fruits, légumes et viandes toujours plus chers, Cette mercuriale qui désespère les Algériens
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Les achats par kilogramme se raréfient. En effet, il est très difficile de s’approvisionner lorsque la poche est alimentée au compte-gouttes. Il faut dire que les produits exposés sont en grande partie destinés à la classe aisée. Des légumes qui étaient accessibles aux petites et moyennes bourses sont aujourd’hui hors de portée…

Le citoyen se réveille chaque matin avec l’augmentation des prix. Les légumes sont chaque jour plus chers, les fruits, viandes et autres produits aussi. Ils sont peu accessibles au commun des ménages dont la tournée de certains se limite au simple plaisir des yeux. Ainsi, on assiste à de nouveaux comportements d’achat : de plus en plus de clients limitent leurs achats en quantité. Les achats par kilogramme se raréfient. En effet, il est très difficile de s’approvisionner lorsque la poche est alimentée au compte-gouttes. Il faut dire que les produits exposés sont en grande partie destinés à la classe aisée.

Des légumes qui étaient accessibles pour les petites et moyennes bourses sont aujourd’hui hors de portée. Cette flambée reste souvent inexplicable et les prix pratiqués sur les marchés défient l’entendement et plongent les consommateurs dans un profond accablement. Les commerçants et les responsables se rejettent la balle tandis que le citoyen lambda peine à remplir son couffin avec les produits de consommation les plus essentiels. Entre les deux, les intermédiaires s’en mettent plein les poches et sont chaque jour plus riches et plus puissants. Lors d’une virée faite au niveau de quelques marchés de la capitale, nous avons relevé que les prix de différents produits connaissent une hausse considérable.

La pomme de terre et l’oignon sont cédés entre 95 et 100 DA le kilogramme. La courgette est cédée à 100 DA. D’autres légumes ont également été touchés par cette hausse des prix. La carotte et les navets, qui étaient, il y a à peine dix jours, à 60 DA le kilogramme sont passés à 70 DA. Les petits pois sont affichés à 100 DA le kilo alors qu’ils font partie des légumes saisonniers. Quant aux fèves et artichauts, ils sont cédés à partir de 70 DA le kilogramme.

LG Algérie

La flambée des prix touche également les fruits. En outre, les prix des fruits sont relativement chers. La banane est à 220 DA le kilo, les pommes varient entre 180 et 260 DA le kilogramme. La fraise est affichée à partir de 350 DA et les oranges sont cédées entre 150 et 180 DA. Quant aux produits carnés, ils demeurent toujours très largement au-dessus du pouvoir d’achat des citoyens, les prix flirtent régulièrement avec les 1000 DA. Quant au poulet il est 260 DA.

À telle enseigne que beaucoup se contentent de la viande hachée surgelée avec tous les risques qu’elle fait peser sur la santé : «Les conditions de conservation sont suspectes chez beaucoup de bouchers mais, à cause de la fragilité du pouvoir d’achat, certains continuent d’en consommer comme ils continuent d’acheter les produits laitiers chez les marchands ambulants malgré les risques de péremption», nous explique une femme. Les mécanismes de régulation des marchés annoncés par l’Etat ne s’étant pas encore matérialisés sur le terrain, les Algériens continuent donc de subir des augmentations intempestives presque quotidiennes, ne pouvant arrêter un budget dans la durée. «Ici, vous avez l’embarras du choix.

Ce qui manque c’est l’argent», déplore un consommateur. «Nous sommes éblouis par autant de belles choses, mais que faire…Allah ghaleb», ajoute-t-il. «On croyait que cette envolée ne durerait qu’une période précise mais il semble qu’elle est inscrite dans la durée. Il ne s’agit plus d’une spécificité propre au mois de ramadhan mais bien d’une nouvelle mercuriale dont il faudra s’accommoder. Non seulement les prix sont élevés mais ils sont instables. Impossible dans ce cas de déterminer les dépenses hebdomadaires», s’interroge une ménagère. D’une journée à l’autre, d’un marché à l’autre, les prix peuvent enregistrer des différences allant jusqu’à 60 DA.

M. B.