La pomme de terre et l’oignon à 25 DA le kilo, l’ail à 50 et les petits pois ne dépassant guère les 80 DA pour la meilleure qualité, et à l’avenant pour les autres légumes, comme la salade à 50 DA, la tomate entre 60 et 80, les poivrons à 100 DA ou moins, la carotte et la courgette entre 40 et 60 DA, ou encore l’aubergine à 70 DA, des prix qualifiés par les pères de famille à Blida d’être à la portée de toutes les bourses.
Même en ce qui concerne les fruits, le smicard n’a que l’embarras du choix avec les pêches à 80 DA, les abricots entre 60 et 100 DA le kilo, de très belles fraises entre 200 et 250 DA et même la cerise qui est cédée à la criée entre 400 et 600 DA le kilo, bien en deçà des prix pratiqués l’année dernière à la même période.
Nous pouvons aussi trouver des oranges (les dernières) à 100 DA le kilo, des bananes entre 140 et 160 DA, des pommes entre 80 DA (à moitié pourries) et 280 DA pour les très belles d’api ou encore la pastèque qui plane encore à partir de 50 DA le kilo, ce qui mène l’unité entre 300 et 500 DA.
C’est le répit qui continue pour les ménages. Pour certains produits, les prix sont encore plus bas dans certaines wilayas. A Oran, notamment, la pomme de terre est à 20 DA le kilo au célèbre marché de la rue des Aurès (ex-rue de la Bastille), voire 15 DA le kilo aux abords des routes nationales. Idem pour l’oignon qui ne dépasse guère les 15 et 20 DA au kilo. L’ail nouveau, pour sa part, a battu tous les records de baisse, atteignant les 40 DA le kilo.
Pour les tomates, celles- ci sont à 40 ou 50 DA, selon la qualité. Mêmes prix pour les carottes et les navets. Quant à la courgette et les haricots verts, ainsi que l’aubergine, ils affichent tous un seul prix: 80 DA le kilo, quoique pour les haricots verts, ils peuvent atteindre les 120 DA le kilo, selon le calibre et la fraîcheur. Côté fruits, l’abricot, fruit de saison, affiche encore les 100 et 120 DA le kilo, ainsi que les pêches. Mais on peut trouver ces dernières à 80 DA, quoique de moindre calibre.
Les pastèques du Sud sont cédées entre 60 et 70 DA le kilo. Quant aux melons, ils dépassent encore la barre des 150 DA le kilo. Les premières cerises sont, quant à elles, proposées à 400 DA dans les marchés d’Oran, voire 600 DA dans certaines wilayas de l’Ouest.
Pour les viandes blanches, à Blida, il faut compter entre 220 et 250 le kilo de poulet plein, 300 DA le tout-venant de dinde, 800 et 850 DA pour l’escalope de dinde et le foie du même volatile. Même chose à Oran pour la dinde, mais les prix du poulet, dans cette wilaya, se situent entre 240 et 270 DA, entier ou en morceaux.
Cependant, à Constantine, toutes les ménagères s’accordent à le dire sur les marchés «la mercuriale sent déjà les odeurs du Ramadhan ». L’indice des prix, au repos durant quelques semaines, enregistre ces derniers jours une brusque envolée qui n’épargne aucune marchandise.
Alors que son prix a enregistré une «trêve» ces derniers mois, dépassant rarement la barre des 30 dinars, la pomme de terre a été cédée hier sur les marchés de la ville de Constantine à 40 dinars le kilo. Idem pour la tomate, vendue à 70 dinars, alors que son prix est resté relativement stable depuis longtemps aux alentours des 50 dinars.
La fébrilité des marchés, certainement influencée par l’approche du mois sacré, imprime une courbe croissante aux prix des fruits et légumes, qui ont enregistré dans leur globalité une sensible augmentation allant de 10 à 20 dinars au bas mot, à l’enseigne de la courgette (80 dinars), des haricots verts (120 dinars), de la salade (100 dinars), du piment vert (80 dinars) et des carottes (80 dinars), des bananes (130 dinars), des pommes (180 dinars) et des cerises (400 dinars).
Même les viandes blanches dont les prix ont enregistré une chute vertigineuse ces dernières semaines, faisant craindre le pire pour les aviculteurs, se ressaisissent à l’orée de la saison estivale.
Là, il n’y a pas que le facteur influent du Ramadhan à évoquer, car le poulet se fait toujours des ailes en pareille période où sa chair est très demandée dans les préparatifs des fêtes de mariage.
Le poulet a été vendu hier à 250 dinars le kilo, enregistrant une hausse considérable, près de 60 dinars par rapport au prix de vente du mois d’avril et début mai. Quant aux prix des viandes rouges, elles ne descendent pas de leur piédestal. La viande de mouton vole toujours aux cimes des 1.200 dinars le kilo, ainsi que la viande de veau, cédée à 750 dinars le kilo.
Concernant, justement, les viandes rouges, c’est toujours au-dessus de la barre des 1.000 DA que se situe leur prix, avec une tendance vers les 1.200 à 1.400 DA le kilo pour les prochains jours, que ce soit au centre, à l’ouest ou à l’est du pays.
Et ce sont justement ces prochains jours qui font peur au père de famille et à la ménagère qui voient le Ramadhan se rapprocher à grands pas et les appréhensions commencent déjà à faire monter la tension aux humbles citoyens et aux pauvres fonctionnaires.
Car tous savent que les prix actuels vont commencer à monter crescendo pour atteindre souvent le double quand il ne restera qu’une semaine au Ramadhan et la profusion actuelle sera mise à mal par les achats inconsidérés de nombreux Algériens les premiers jours du mois sacré, ainsi que par les spéculateurs qui ne mettent sur le marché que des quantités insuffisantes pour faire monter les prix.
C’est donc une double action qui doit être entreprise pour éviter ce qui nous arrive tous les ans quand nous abordons le mois de carême: sensibiliser les citoyens contre les achats en démesure et mener une véritable guerre contre les spéculateurs de tous bords qui profitent de ce mois pour se remplir les poches illicitement.
Ce n’est pas facile mais si la volonté de bien faire existe, tout est possible et les gens suivraient facilement quand ils recouvreront la confiance en leurs institutions étatiques. Mais il nous reste quand même un peu plus d’un mois pour le Ramadhan et les smicards pourront au moins profiter pour manger à satiété les produits qui sont encore à leur portée.
T. Mansour, A. Z. et M. M.