Fruits et légumes : Les prix toujours élevés

Fruits et légumes : Les prix toujours élevés

La surchauffe des prix des produits agroalimentaires plombe toujours le porte monnaie de la ménagère comme elle pénalise l’économie nationale avec ses effets négatifs sur la croissance.

Les prix des produits agricoles ces derniers jours sont toujours orientés à la hausse en dépit des arrivages sur le marché de la production maraîchère de saison, comme le poivron (plus de 60 DA/kg), la tomate (entre 50 et 70DA/kg), la courgette (40-60 DA/kg) ou les différentes variétés de haricots (rouge, vert et blanc) dont le prix ne descend pas au dessous de 80 DA/kg pour le «mange-tout» et plus de 160 DA/kg pour les deux autres variétés, particulièrement prisées et très consommées en été.Les viandes restent également inaccessibles, avec une brusque hausse du prix du poulet (entre 300 et 320 DA/kg), après l’accalmie du mois de ramadhan. Les prix des fruits de saison restent également relativement élevés, avec les 35 DA/kg pour la pastèque, les 60-70 DA/kg pour le melon, alors que le raisin par exemple ne se vend pas au dessous des 100 dinars pour les qualités nobles comme le «sabel», «cardinal», ou le «muscat» vendu lui entre 160 et 200 dinars le kilogramme, selon les sites de vente. Bref, la mercuriale reste toujours orientée à la hausse en ce mois d’août 2013, en dépit de l’abondance de l’offre sur les marchés de gros. Une situation clairement diagnostiquée par l’Office national des statistiques (ONS) selon lequel les prix à la consommation se sont établis en nette hausse au mois de juillet dernier à 3,5% par rapport au mois de juillet 2012. Quant à l’inflation globale corrigée des variations saisonnières, elle reste encore élevée, à +6,2 %. En fait, le niveau moyen des prix des biens alimentaires s’est établi en nette hausse à 4,2% avec +6,0% pour les produits agricoles frais et + 2,5% pour les produits alimentaires industriels au mois de juillet 2013 par rapport à juillet 2012, précise l’ONS. Et, pour les produits agricoles frais, les variations sont importantes: +2,8% pour la salade, +25,25% pour la tomate normale, +7,64% pour la courgette, +8,61% pour le haricot vert, alors que le haricot vert rond, le poivron vert long ou le concombre, ils ont respectivement baissé de -6,53%, -10,98% et -22,07%. Pour les produits de la mer, la sardine a enregistré une hausse du prix de 26,30% entre juillet 2012 et juillet 2013, et jusqu’à 259,72% entre juillet 2001 et juillet 2013.

Pour les produits des «services», l’indice des prix à la consommation a progressé de 5,7%.

Par ailleurs, l’indice des prix au mois de juillet dernier par rapport au mois de juin 2013 s’est relativement stabilisé, sinon en baisse pour les produits agricoles frais. Cet indice a baissé de 0,4% dans la ville d’Alger, servant de modèle de référence national pour l’ONS.

LA CROISSANCE ECONOMIQUE PENALISEE

Les biens alimentaires ont reculé de 0,4% du fait de la baisse des prix des produits agricoles frais (-1,2%), particulièrement les fruits et légumes (respectivement -19,7% et -2,4%), alors que les prix des produits industriels ont augmenté de 0,4%. Les prix des produits manufacturés sont également en baisse de 1,0% et les services ont progressé de 0,9% durant la même période. «Corrigé des variations saisonnières, l’indice des prix à la consommation enregistre pour ce mois de juillet une hausse de 0,2% par rapport au mois précédent», précise l’Office. Pour autant, sur une année, le niveau d’inflation est important et pénalise fortement la croissance, notamment dans le secteur industriel et agricole avec un renchérissement des prix des matières premières, des intrants et matériels agricoles notamment. A la grande surchauffe de la fin 2012 avec un taux de 8,9%, la bulle inflationniste a commencé à se dégonfler lentement avec 8,6% en février, 8,1% en mars, 7,4% en avril, 6,9% et 6,2% en juillet dernier.