La Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes a organisé mard i un mouvement de protestation devant le siège du ministère du Commerce à Alger pour réclamer l’organisation des marchés de gros et la lutte contre le commerce informel.
Dans une déclaration à la presse, le président de la fédération, M.Mustapha Achour, a indiqué que ce mouvement de protestation visait à «sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité d’ouvrir un dialogue avec la Fédération et d’organiser les marchés de gros par l’entreprise nationale de gestion des marchés de gros (Magro), créée récemment».
Les représentants de la Fédération ont revendiqué le respect du cahier des charges régissant la relation entre les gestionnaires des marchés et les commerçants, prévu dans le nouveau décret exécutif fixant les conditions et les modalités d’implantation et d’organisation des espaces commerciaux et d’exercice de certaines activités commerciales, entré en vigueur en mai 2012.
La Fédération tiendra un conseil national pour réfléchir aux démarches à entreprendre à l’avenir, a-t-il fait savoir, évoquant l’éventuel recours au ministère de l’Intérieur. Le président de la Fédération nationale des marchés de gros de fruits et légumes, qui relève de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a déploré l’absence de coordination entre le ministère du Commerce et la Fédération.
Le ministère promulgue des lois sans consulter notre Fédération au préalable, a-t-il dit. Les protestataires ont en outre dénoncé les marchés informels et les commerçants activant sans registre de commerce. La création de marchés de gros dans les wilayas qui n’en comptent pas, l’organisation des marchés existants, la sécurité et l’hygiène sont d’autres revendications de la fédération.
Le secrétaire général du ministère du Commerce, M. Aïssa Zelmati, a assuré que les portes du dialogue n’étaient pas fermées, puisque, a-t-il dit, les représentants des protestataires ont été reçus sans rendez-vous et toutes les explications nécessaires leur ont été fournies.
Reconnaissant une certaine anarchie dans la gestion des marchés de gros en Algérie, le responsable a précisé que la gestion de certains marchés à l’instar de ceux de Bougara et de Boufarik (Blida) relevait de la compétence des collectivités locales. L’entreprise Magro a été mise en place pour gérer les marchés de gros relevant du ministère du Commerce et non les marchés de gros existants actuellement.
Quant aux autres revendications, le SG du ministère du Commerce a estimé que le nouveau décret exécutif fixant les conditions et les modalités d’implantation et d’organisation des espaces commerciaux et d’exercice de certaines activités commerciales, paru au journal officiel le 14 mai 2012, était à même de réglementer les pratiques commerciales. Des commerçants des marchés de gros avaient observé une grève de 10 jours en mars 2012.
Nabila B