Des perturbations dans l’approvisionnement des marchés, conjuguées à une forte demande, sont à l’origine de la hausse des prix enregistrée ces dernières semaines sur les produits agricoles frais…
C’est l’explication que donne le ministre du Commerce à cette envolée qu’enregistre la mercuriale ces dernières semaines. «Il existe quelques déséquilibres dans les prix de certains produits alimentaires, notamment ceux des produits agricoles frais, mais la hausse enregistrée ces derniers temps est due aux perturbations météorologiques, ce qui a provoqué une diminution dans l’approvisionnement», a indiqué Amara Benyounès, hier, à la presse, en marge de l’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale (APN). Les prix des fruits et légumes connaissent depuis quelques semaines une hausse considérable parallèlement à une diminution dans l’approvisionnement en certains produits agricoles, selon le ministre. Rappelant que les prix étaient «libres» et que c’est le marché qui les fixe selon la loi de l’offre et de la demande, M. Benyounès a expliqué la faiblesse de l’approvisionnement par les mauvaises conditions climatiques enregistrées récemment, ce qui s’est traduit par une baisse de l’offre et une hausse des prix. M. Benyounès a toutefois estimé que les prix sont en baisse par apport à l’année précédente. Il a, dans ce sens, souligné le rôle important des services de contrôle dans l’éradication de la spéculation. Il faut dire que les prix des fruits et légumes sont montés en flèche ces derniers temps. Une situation qui n’a pas manqué de mettre dans le désarroi nombre de familles qui ont dû brader leurs couffins contre de petits sachets en plastique dont le contenu dépasse rarement le kilo de légumes ou de fruits. Parmi les explications qu’avancent certains professionnels : «Les pluies abondantes empêchent les ouvriers agricoles d’accéder aux récoltes». «La plupart des cultures se font sous-serres, donc totalement au sec et la récolte peut avoir lieu quel que soit le temps qu’il fait. Je ne comprends pas cet argument qui est brandi à chaque fois qui consiste à mettre cela sur le compte des pluies abondantes qui empêcheraient les ouvriers agricoles d’accéder aux cultures. A moins qu’il pleuve aussi sous les serres», nous dit ironiquement Ahmed, rencontré au hasard d’une tournée dans un marché du centre.
Lyes S.
Pas de retour sur la politique de subvention

Le ministre a réaffirmé que le gouvernement « n’envisage pas de revenir sur sa politique de subvention des produits de large consommation » même si l’Etat œuvre à rationnaliser les dépenses dans le contexte de la chute des prix du pétrole. « L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’aura aucun impact sur la politique des subventions, car c’est une décision souveraine de l’Etat », a-t-il dit. L. S.