Fruit d’une collaboration algéro-espagnole : Le Laboratoire de contrôle des caractéristiques techniques des équipements d’irrigation inauguré hier

Fruit d’une collaboration algéro-espagnole : Le Laboratoire de contrôle des caractéristiques techniques des équipements d’irrigation inauguré hier
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«Il s’agit pour nous d’un symbole très utile autour d’un sujet hautement important qui est l’eau», cette déclaration émane du ministre de l’Agriculture et de Développement rural, le Dr Rachid Benaissa, lors d’un point de presse animé hier, après l’inauguration du Laboratoire de contrôle des caractéristiques techniques des équipements d’irrigation (LCCTEI) à El Mohammadia.

En effet, les spécialistes interrogés ont confirmé que l’utilité de ce laboratoire est multiple. Elle consiste à économiser l’eau et l’utiliser d’une manière rationnelle et de vérifier la conformité des équipements d’irrigation par rapport aux normes internationales requises. Désormais, tous les vendeurs de matériel agricole, y compris les privés, doivent avoir l’accord du laboratoire en question. «Au début, on n’exige pas de paiement pour le service. Et les tests se feront par échantillons», explique M. Benaissa. L’objectif de cette normalisation au certificat ISO, aux dires de Zareb Djamel, chef du projet, est de protéger les intérêts des consommateurs et des ressources naturelles, d’unifier les critères techniques et, surtout, de réduire le degré d’incertitude sur les marchés. Emboîtant le pas au ministre, M. Gabriel Busquets, ambassadeur d’Espagne en Algérie, affirme, de son côté, que : «C’est un résultat de consolidation et de coopération entre les deux pays». L’Espagne, dit-il, considérée comme un leader dans le domaine, portera tout son soutien à l’Algérie. «Malgré une situation financière peu favorable en Espagne, notre intention est de continuer sur le même niveau de coopération avec l’Algérie», poursuit l’ambassadeur. Ce laboratoire, le premier en Algérie enchaîne le diplomate, est «au même niveau des installations qui sont en Espagne.

Il va nous permettre de tester et homologuer tous les systèmes de l’irrigation». Reprenant la parole, le premier responsable de l’agriculture a souligné que les Espagnols «nous accompagnerons dans l’extension de ce laboratoire», d’une superficie dépassant les 1.000 m2 et financé pour le coût d’un million d’euros par l’Espagne. La partie algérienne, quant à elle, dépasse de peu les 12 milliards de centimes. S’exprimant en marge de cette inauguration, M. Habila Mohamed, directeur général de l’Institut national des sols de l’irrigation et du drainage a mis l’accent sur la carte d’occupation des sols «qui sera validée en début de l’année prochaine». Cette carte, également la première du genre, permettra de définir comment sont réparties les superficies agricoles et facilitera les prévisions de production. Une fois lancée, le département de l’Agriculture peut se contenter de ses propres statistiques et non pas de ceux émanant des différents instituts, parfois contradictoires. Interrogé sur le risque que peut engendrer les irrigations à base d’eaux usées, M. Benaissa a indiqué que les agriculteurs sont appelés à respecter la législation. Et de reconnaître que «c’est un travail de longue haleine». Plusieurs accords ont été signés avec le ministère des Ressources en eau. «On compte utiliser les espaces de façon adaptée mais nous ne sommes qu’au début de processus», dira M. Benaissa en guise d’arguments.

Fouad Irnatene

L’ambassadeur d’espagne l’a déclaré hier : 40.000 visas sont délivrés chaque année aux Algériens

Interrogé en marge de l’inauguration du Laboratoire de contrôle des caractéristiques techniques des équipements d’irrigation, M. Gabriel Busquets, ambassadeur d’Espagne en Algérie, nous a affirmé que son pays ouvre ses portes aux Algériens en leur accordant 40.000 visas chaque année. Ce chiffre, dit-il, est appelé à aller crescendo dans les années à venir. Le diplomate espagnol ajoutera que même les étudiants désirant poursuivre leur cursus dans les universités espagnoles sont concernés.

F. I.