La situation est toujours inquiétante
Des informations font état de mercenaires libyens qui voulaient acheminer un lot d’armes aux groupes terroristes dans les maquis en Algérie.
L’alerte maximale déclenchée aux frontières Est a amené le commandement de l’état-major à dépêcher une délégation de hauts cadres militaires pour une inspection de plus près du dispositif sécuritaire dressé par les GGF, lequel «entre dans le cadre de la stratégie de prévention» confie une source sécuritaire très au fait de la situation qui prévaut actuellement. La même source souligne que tous les moyens, aussi bien matériels, humains que logistiques ont été mis à la disposition des GGF pour préserver le territoire national, notamment des éventuelles tentatives d’infiltration des groupes terroristes en provenance de la Tunisie ou de la Libye via le sud de la Tunisie.
Cette stratégie basée sur l’exploitation du renseignement opérationnel et préventif se fixe également sur la prolifération des armes provenant essentiellement des anciens stocks libyens. Des informations sûres font état de mercenaires libyens ayant pour mission de faire parvenir un lot d’armes aux groupes terroristes sévissant encore au niveau de certains maquis en Algérie. Selon des sources concordantes de ce qu’on appelle Al Qaîda au Maghreb islamique, celle-ci projette une série d’attentats sur le tracé frontalier algéro-tunisien contre des postes des gardes-frontières des deux pays. Un kamikaze d’origine marocaine qui aurait été récemment arrêté a affirmé dans ses aveux aux services de sécurité, avoir reçu l’ordre de se préparer pour un attentat aux frontières.
Nos sources, pour des raisons évidentes, ne dévoilent aucun détail sur cette affaire car les investigations sont encore en cours. L’évolution que prend la situation politique en Tunisie jugée d’inquiétante a été également l’une des causes qui ont fait que l’Algérie est en alerte maximale.
Pour nos sources, le parti au pouvoir, d’une passivité indéniable à l’égard des groupes armés nourrit le pourrissement en Tunisie. La crise est multidimensionnelle. Pour nos sources, elle risque d’échapper à tout contrôle. Le gouvernement a été avisé des conséquences, mais demeure insouciant. C’est le cas de le dire quand une bonne partie de la vérité est cachée au peuple. On parle de 30 terroristes au mont Chaâmbi, alors que ce chiffre est loin de refléter la réalité du terrain pour freiner l’agitation propre de la rue qui ne cesse de réclamer de départ du pouvoir en place.
Pour nos sources, la situation s’achemine vers une dégradation totale à l’avenir avec l’apparition d’autres maquis terroristes. Inquiète pour la sécurité de ses frontières, l’Algérie suit de près l’évolution de la situation sécuritaire en Tunisie tout en gardant étroites la stratégie de la collaboration et la coordination entre les deux pays.
L’engagement de l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme a permis d’ailleurs, durant le mois de juillet dernier, à faire avorter plusieurs tentatives d’infiltration, mais aussi d’intercepter au moins une tonne de phosphate destinée à la fabrication d’explosifs qu’un groupe terroriste voulait acheminer vers les maquis. Pour nos sources, l’alerte maximale est maintenue jusqu’à nouvel ordre.
