Frontière Ouest : Des ex-terroristes trafiquants de carburant

Le dramatique accident de la route survenu dernièrement sur la RN25, sur la route de Maghnia, et qui a causé la mort à 4 membres d’une même famille, a suscité la colère des habitants de la région, puisque cet énième accident est attribué aux trafiquants de carburants.

Ces victimes ont rendu l’âme après que leur véhicule eut été violemment percuté par une Mercedes de « hallaba », à proximité de l’intersection menant à la commune de Filaoucène, au niveau de la RN35.



Le choc provoqué par la collision a entraîné la perte du contrôle du véhicule familial qui est allé s’écraser au fond d’un ravin.

Le conducteur du véhicule, qui avait pris la fuite au moment de l’accident, a été arrêté en ce début de semaine par les éléments relevant du groupement de Gendarmerie nationale de la wilaya, précisent nos sources.

Ces accidents mortels à répétition causés par les trafiquants de carburants sur le tronçon débouchant aux frontières ouest avec le Maroc sont à l’origine d’une pétition collective qui circule actuellement au niveau de la société civile maghnaouie afin de sensibiliser les plus hautes instances de l’État sur l’hécatombe provoquée par les trafiquants de carburants, qui continuent à terroriser les usagers de la route en toute impunité.

Selon certaines sources locales, qui ont tenu à garder l’anonymat, plus des trois-quarts des trafiquants de carburants activant à la frontière algéro-marocaine sont des terroristes repentis originaires de diverses wilayas du pays.

Ces derniers, qui ont bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, sévissent à présent sur les routes de la frontière ouest en devenant les kamikazes des routes.

Les véhicules utilisés pour ce genre de trafic sont, nous dit-on, pour la plupart d’origine Taiwan.

Bien évidemment, les « hallaba » recourent souvent aux grosses cylindrées qui sont dotées de réservoirs qui peuvent contenir des quantités importantes de gasoil.

Le nombre de ces véhicules est actuellement estimé à près de 4 000. « Nous demandons la mise hors service des véhicules utilisés par les trafiquants de carburants qui sont devenus un danger permanent pour la vie des usagers », demandent des représentants de la société civile.