Deux châteaux d’eau ont été construits au niveau du village, mais l’eau n’arrive toujours pas
L’alimentation en eau potable et le raccordement au gaz naturel qui sont des droits citoyens, sont les principales revendications des villageois.
Les habitants du village Imezgharen, dans la commune de Frikat, à quelque 42 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, envisagent de revenir à la charge et de protester.
Ils menacent de fermer le siège de l’APC de Frikat ainsi que le siège de l’Algérienne des eaux (ADE) pour demander l’alimentation en eau potable.
«Toutes les réunions que nous avons tenues avec les responsables de la commune et ceux de la daïra de Draa-El-Mizan étaient vaines puisque rien de concret n’est venu pour étancher notre soif», a indiqué un membre du comité de village d’Imezgharen.
Ce dernier ajoute que deux châteaux d’eau ont été construits au niveau du village mais que l’eau n’arrive toujours pas.
«Si le problème n’est pas réglé d’ici mercredi prochain, chacun doit assumer ses responsabilités», souligne encore notre interlocuteur.
Les habitants de ce village se sont inscrits depuis plus de deux ans dans une dynamique de protestation pour se faire entendre mais les problèmes et les revendications pour lesquels ils se sont mobilisés restent toujours posés.
Le gaz naturel n’arrive pas et les travaux du réseau de l’assainissement traînent.
Le réseau routier est dégradé et en certains endroits, il est impraticable et ça relève de l’aventure pour ceux qui l’empruntent.
Le tronçon Akham Ferrar- Ouahren de la route Frikat-Aït Boumaâza est l’exemple le plus significatif de l’abandon de cette région reculée de la wilaya de Tizi Ouzou.
La chaussée de ce tronçon d’environ 800 mètres, est devenue, sans exagération, comme un oued et la situation dure depuis plus de 5 ans. En été, l’atmosphère devient irrespirable à cause de la poussière et en hiver, la route est impraticable à cause des mares d’eau qui s’y forment.
Même la route principale, traversant le chef-lieu de la commune de Frikat, c’est-à-dire, sa vitrine, est dans un état déplorable. Joint au téléphone, le maire de la commune de Frikat, Slimane Ouali, a indiqué que d’ici une semaine, «toute la commune de Frikat sera alimentée en eau potable».
Soulignant que les châteaux d’eau sont remplis, le maire a dénoncé le sabotage de la nouvelle conduite au lieudit Ath Ali. «Il y a un problème technique qui sera réglé, les travaux sont toujours en cours et je vous assure que les services de l’hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou sont constamment ici», a affirmé
M. Ouali.
Concernant le bitumage des routes, notre interlocuteur a indiqué que c’est une question de temps (la période des pluies), ajoutant que les travaux d’aménagement de certaines routes et de bitumage d’autres seront lancés incessamment.
Idem pour le raccordement au gaz naturel dont bénéficieront tous les villages de la commune et dont les travaux seront entamés incessamment.
Pour ce qui est du réseau d’assainissement, notre interlocuteur a indiqué que le problème sera pris en charge, soulignant que le taux de raccordement au niveau de la commune avoisine les 45%.
Il reste à dire que les représentants du mouvement associatif et les élus doivent travailler ensemble pour identifier les problèmes avant de les résoudre afin de faire sortir la région de son sous-développement endémique.
Il est donc temps de soigner l’image de cette commune qui a donné à l’Algérie des dizaines de martyrs et de grands dirigeants de la révolution dont le colonel Amar Ouamrane.