Freha (Tizi Ouzou) : Marche populaire contre les kidnappings

Freha (Tizi Ouzou) : Marche populaire contre les kidnappings

Plus d’un millier de citoyens ont répondu à l’appel à la mobilisation contre la terreur en Kabylie.

Malgré le mauvais temps et la journée ouvrable, les manifestants sont venus des quatre coins de la région, y compris de la wilaya de Bouira pour battre le pavé dans les rues de Fréha et dire non au diktat des groupes armés en Kabylie. La douleur de la perte d’un être cher n’a pas empêché non plus les citoyens des Ath Djenad de marcher dans la dignité pour dénoncer l’insécurité dans la wilaya de Tizi-Ouzou aux côtés d’élus locaux et nationaux.

Tout au long du trajet qui a mené les manifestants de la station-service près du stade communal jusqu’au siège de l’APC, un membre de la cellule de crise rappelait à l’aide d’un mégaphone le caractère pacifique de cette marche. Les manifestants portaient banderoles dénonçant le kidnapping, la terreur et l’insécurité ambiante en Kabylie non sans avoir interpellé l’Etat pour leur garantir le droit constitutionnel d’être protégés. Les commerçants de la ville de Fréha ont unanimement observée la grève en baissant le rideau.

Arrivés devant le lieu du rassemblement, les P/APC de Fréha, Timizart et de Aghribs ainsi que le sénateur Ikherbène ont tenu eux aussi à dénoncer cette insécurité qui prévaut en Kabylie.

Tous ont tenu à appeler à la mobilisation citoyenne pour faire barrage à ceux qui ont pour mission de mettre à genoux le développement de la région. M. Yermèche, le P/APC de Aghribs, a ainsi rappelé que «l’entreprise de feu Hend Slimana représente à elle seule le 1/3 des recettes fiscales de notre commune». Pour les intervenants, il est plus que nécessaire de voir l’Etat renforcer la sécurité des citoyens de la région.

Pour le père de Omar Slimana, l’otage libéré la veille, cette mobilisation prouve que la région n’abdiquera pas devant «ces hordes sanguinaires». Il n’a pas manqué de remercier les citoyens de la région dont la mobilisation a contribué à la libération de son fils.

De son côté, le fils aîné de Hend Slimana, l’entrepreneur assassiné, a estimé que «cette mobilisation atteste que mon père n’est pas mort mais bien vivant parmi les siens». Une intervention qui a accentué davantage la tristesse qui se lisait sur toutes les mines durant cette marche.

Pour clore, les organisateurs ont déclaré que la mobilisation du jour n’est que le prélude à d’autres manifestations plus importantes. «La mobilisation doit être soutenue dans le temps et dans l’espace pour n’accorder aucun répit à ceux qui veulent dévitaliser la Kabylie de toutes ses richesses humaines», nous dira un organisateur.