Les revendications des boulangers sont-elles justifiées, puisque bon nombre d’entre eux ont déjà augmenté le prix de la baguette, depuis maintenant près d’une dizaine d’années, de 8.50 DA à 10 DA. Certains vont même jusqu’à frauder sur le grammage de la baguette, afin d’assurer leur marge bénéficiaire. Le prix de la baguette sur le marché algérien, depuis plusieurs années, n’excède-t-il pas le prix demandé par les boulangers actuellement ?
A cet effet, les représentants de l’Ugcaa ont convenu d’organiser, les jours à venir, à travers tout le territoire national, une série de rencontres régionales avec les boulangers, dans le but de sensibiliser sur la hausse du prix de la baguette et veiller à ce que le dossier sur l’augmentation de la marge bénéficiaire des boulangers, soit pris en considération par le ministère de tutelle. Ces rencontres se dérouleront en trois phases, la première se tiendra à Oran, ce mercredi 06 féverier 2013, la seconde à Sétif ou à Annaba, et enfin la dernière, se déroulera à Alger. Les dates de rencontres de l’Est et du Centre, n’ont pas encore été définies, selon notre interlocuteur.
Cette initiative a été prise afin d’ouvrir le dialogue avec les représentants des boulangers et les emmener à revenir sur leur décision de grève, tant que le ministère du commerce n’aura pas rendu son verdict, qui selon Belenouar, sera en faveur des contestataires. D’après les propos échangés entre Belenouar et certains représentants du ministère du commerce, les responsables de tutelle tiennent à répondre aux doléances des boulangers sans assujettir le citoyen à une énième augmentation de prix des produits alimentaires.
Cela fait plus de deux ans que les représentants des boulangers algériens demandent à être entendus par les autorités compétentes, afin de discuter sur les manques que connaît le secteur de la boulangerie.
Leurs revendications portent essentiellement, sur la réduction des taxes fiscales, la mise à disposition de quantités suffisantes de farine, acquisition de groupes électrogènes sans intérêts, (pour remédier aux coupures d’électricité récurrentes) et enfin l’augmentation de la marge bénéficiaire. Selon les boulangers, leur démarches est légitimes, compte tenu de la hausse des prix des matières premières auxquelles ils ont recours, notamment les farines, l’eau, l’électricité, le transport et la paye des travailleurs, dont le Smig est passé de 12 000 DA à 18 000 DA en l’espace de quelques années.
A rappeler qu’en marge de la cérémonie d’installation officielle du Conseil national de la concurrence (CNC), le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada a affirmé qu’ « il n’y aura aucune augmentation du prix de la baguette de pain ». Ce qui a stimulé les boulangers de la capitale de l’ouest, Oran, à organiser un sit-in devant le siège de la wilaya en vue de protester contre « la marginalisation et l’absence d’écoute de leurs préoccupations ».
En cas de non-satisfaction, la grève sera reconduite dans une quinzaine de jours, affirment les représentants des boulangers.
Par Kahina Sameur