Fraude aux retraites : des millions d’euros s’évaporent entre la France et l’Algérie !

Fraude aux retraites : des millions d’euros s’évaporent entre la France et l’Algérie !

Jusqu’à 80 millions d’euros de pensions suspectes ! La Cour des comptes française alerte sur une dérive silencieuse liée aux retraites.

Chaque année, plus d’un milliard d’euros de pensions françaises sont versés vers l’Algérie. Mais une part non négligeable semble bien atterrir entre de mauvaises mains.

Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, entre 40 et 80 millions d’euros sont versés indûment, en raison de fraudes liées à des décès non déclarés et autres irrégularités.

Cela représente entre 3,6 % et 7,3 % d’un total annuel de 1,1 milliard d’euros de retraites versées par le régime général français hors du territoire hexagonal.

Versements indus, décès non déclarés : la fraude aux retraites en Algérie passée au crible

Dans son rapport 2025 sur l’application du budget de la Sécurité sociale, la Cour des comptes française dévoile un chiffre préoccupant. Entre 40 et 80 millions d’euros de pensions seraient indûment versés chaque année à destination de l’Algérie.

Malgré un taux de fraude qui peut sembler marginal en pourcentage, son ampleur financière justifie une réaction rapide et ciblée.

🟢 À LIRE AUSSI : Corruption électorale des Présidentielles 2024 : Neghza, Sahli et Hamadi lourdement condamnés

Car l’Algérie n’est pas un cas isolé, mais elle reste le principal pays étranger bénéficiaire des retraites françaises, devant le Portugal (800 millions), l’Espagne (500 millions) et le Maroc (400 millions).

Le rapport indique également que jusqu’à 5 % des décès ne seraient pas déclarés. Ce qui permettrait à des proches de continuer à percevoir les prestations.

Une faille rendue possible par l’absence de communication automatisée entre les systèmes d’état civil des deux pays. Laissant place à des détournements discrets, parfois organisés.

Contrôles renforcés en 2025 : la riposte s’organise !

Face à ces constats, la Cour des comptes appelle à une vigilance renforcée et à des mesures concrètes. Cela permettra de mieux contrôler les versements de pensions à l’étranger. Notamment dans les pays hors Europe où les échanges de données sont plus complexes.

Depuis 2017, les pays européens ont déjà amorcé une transition vers des échanges de données informatisés entre régimes de retraite.

🟢 À LIRE AUSSI : Faux billets, médicaments, sorcellerie… Un réseau international tombe à l’aéroport d’Alger

Ces dispositifs ont permis de réduire les fraudes sur le Vieux Continent, mais restent quasiment inexistants avec des pays comme l’Algérie.

Pour combler ce vide, la Cour propose une délégation des contrôles à des partenaires locaux. Tout en exigeant que leur exécution soit rigoureusement encadrée des retraites.

Un mécanisme qui pourrait, selon elle, limiter durablement les irrégularités si les ressources humaines et les outils de contrôle sont à la hauteur des enjeux.

Des pensions fantômes entre la France et l’Algérie : la Cour des comptes française tire la sonnette d’alarme

Le rapport souligne également que le Maroc est, lui aussi, concerné, à une moindre échelle. Environ 12 millions d’euros de fraudes sont détectés pour un total de 400 millions d’euros versés, pensions de base et retraites complémentaires incluses.

🟢 À LIRE AUSSI : Séismes en Algérie : deux secousses enregistrées en 24 heures dans ces wilayas

En toile de fond, c’est tout le modèle de contrôle des retraites internationales qui est remis en question. Car si l’ouverture des droits à la retraite ne connaît pas de frontières, le suivi des bénéficiaires s’y heurte souvent.

Des lacunes administratives, des retards dans les mises à jour des registres d’état civil, ou encore une coopération bilatérale insuffisante permettent à certaines fraudes de prospérer dans l’ombre d’un système généreux mais vulnérable.