Fraude aux législatives 2017 : Bouteflika sera-t-il convoqué ?

Fraude aux législatives 2017 : Bouteflika sera-t-il convoqué ?

Le président poussé à la démission, Abdelaziz Bouteflika, sera convoqué par le pôle financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed. Le président dont le frère conseiller et les deux ex-premiers ministres croupissent tous en prison, sera convoqué en tant que témoin, dans le cadre de l’affaire du financement occulte de la campagne électorale des législatives de l’année 2017, et des magouilles qui ont eu lieu pendant les suffrages des instances internes du parti du Front de Libération National (FLN).

Abdelaziz Bouteflika, a été président de l’Algérie de 1999 jusqu’à avril 2019, année ou il a été poussé à démissionner, suite au soulèvement populaire du 22 février de la même année. Mais c’est en sa qualité de président d’honneur du FLN en 2017, que l’ancien homme fort de l’état Algérien, sera convoqué par le pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed. C’est dans le cadre de cette affaire que Nouredine Bedoui, Abdelmalek Sellal et Tayeb Louh, seront également convoqués en tant que témoins.

Dans cette affaire, faut-il le rappeler, Djamel Ould Abbés, en sa qualité de secrétaire général du FLN au moment des faits, ainsi que l’ex-député Bahadine Tliba, sont poursuivis pour fraude et financement occulte de la campagne électorale, comme cela est indiqué par le média Arabophone Al Chourouk, qui rapporté l’information.

Le FLN sous Bouteflika, une histoire de corruption

Abdelaziz Bouteflika sera dont appelé avec plusieurs autres membres du comité central du FLN, à témoigner dans cette affaire qui a éclaboussé, encore une fois, la réputation du plus vieux parti Algérien encore en activité. Outre l’ex président de la république Abdelaziz Bouteflika, seront également convoqués l’ex-premier ministre Abdelmalek Sellal, l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh, ainsi que l’ex-ministre de l’Intérieur Nouredinne Bedoui.

Djamel Ould Abbés, ministre de la Solidarité et secrétaire général du FLN en 2017, est au centre des accusations. L’on reproche au bientôt nonagénaire, désigné comme étant l’accusé principal dans cette affaire, d’avoir supervisé la fraude des listes électorales des législatives de 2017, et d’avoir tiré les ficelles d’une véritable vente aux enchères des places au parlement Algérien, aidé par ses deux fils, Skander et El Ouafi.

En outre l’ex-député, Bahadine Tliba, est également pointé du doigt dans cette affaire. L’ex-parlementaire a d’ailleurs avoué, toujours selon la même source, qu’il avait offert sept milliards de centime à Ould Abbas pour figurer à la tête de la liste électorale de la wilaya de Annaba. L’ex-député s’est qualifié cependant de lanceur d’alerte, vu que c’était lui qui a contacté Bachir Tartag, afin de dénoncer tout ce chaos frauduleux.

Skander Ould Abbés, a accusé quant à lui Saïd Bouteflika, Abdelmalek Sellal, Tyeb Louh, et Nouredine Bédoui, tout en assurant qu’ils étaient « les véritables décideurs et la locomotive du FLN ». Le 6 décembre 2020, Tliba et Skander ont été condamnés à sept ans de prison, dans cette même affaire, pour Blanchiment d’argent, Financement occulte, chantage, et corruption.