Nous devons la vérité à tous ceux pour qui notre histoire commune reste douloureuse, blessée, avec des cicatrices qui peinent, 50 ans après, à se refermer », a affirmé d’emblée le président français.
« Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Rien ne peut justifier les agressions commises contre la population algérienne. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligées au peuple algérien ».
Comme Jacques Chirac en 2005, François Hollande a reconnu le massacre de Sétif perpétré le 8 mai 1945, comme ceux de Guelma et de Kherrata qui demeurent de la même manière « ancrés dans la mémoire et dans la conscience des Algériens ».
« A Sétif, la France a manqué à ces valeurs universelles qu’elle a contribué à faire éclore. Nous devons le respect à toutes les mémoires. Et donc la vérité sur la violence, sur l’injustice, sur la torture », a-t-il insisté.
François Hollande propose aux Algériens et aux Français de contribuer ensemble à établir les circonstances dans lesquelles s’est déroulée la guerre d’Algérie en ouvrant toutes les archives aux historiens pour que « de part et d’autre, les ressentiments s’effacent et pour que la paix des mémoires repose sur la connaissance du passé et non sur l’occultation des mémoires ».