François Hollande reçoit le chef de l’opposition syrienne

François Hollande reçoit le chef de l’opposition syrienne

Le chef de l’opposition syrienne, Ahmad Moaz al-Khatib, a été reçu ce samedi 17 novembre à l’Elysée par le président français, François Hollande, avec lequel Il doit discuter des « voies et moyens d’assurer la protection des zones libérées, de l’aide humanitaire aux réfugiés et de la constitution d’un gouvernement provisoire ».

Le chef de l’opposition syrienne, Ahmad Moaz al-Khatib, est arrivé à 10h15 à l’Elysée où il doit discuter avec le président François Hollande de « la protection des zones libérées » en Syrie. A son arrivée à l’Elysée, Ahmad Moaz al-Khatib accompagné de deux vice-présidents de la coalition a été accueilli sur le perron par le président Hollande et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Quatre jours seulement après avoir reconnu la légitimité de la nouvelle Coalition de l’opposition syrienne, le chef de l’Etat franchit ainsi  une étape supplémentaire dans une stratégie diplomatique à l’égard de la Syrie, qui tranche avec la prudence de ses alliés occidentaux.

Selon la présidence française, les deux dirigeants s’entretiendront des « voies et moyens d’assurer la protection des zones libérées, de l’aide humanitaire aux réfugiés et de la constitution d’un gouvernement provisoire » en Syrie.

Mardi, François Hollande a reconnu la nouvelle Coalition, créée dimanche dernier à Doha après plusieurs jours d’intenses pressions occidentales et qataries, comme « seule représentante légitime du peuple syrien« . Il avait alors également évoqué la nécessité de revoir l’embargo européen sur les armes pour mieux aider l’opposition.

La France se place ainsi en pointe parmi les Occidentaux. Les Etats-Unis ne considèrent en effet la nouvelle Coalition que comme « une » représentante légitime du peuple syrien. En Grande-Bretagne, vendredi, Ahmad Moaz al-Khatib a été reçu par le seul chef de la diplomatie, William Hague.

Jugeant « encourageantes » ses discussions avec le chef de l’opposition, William Hague a indiqué qu’il pourrait se prononcer dans « les jours prochains » sur la reconnaissance de la Coalition comme seul représentant du peuple syrien.

Jusqu’à présent, la Coalition syrienne n’a été reconnue comme seule représentante légitime du peuple syrien que par la France, les monarchies du Golfe et la Turquie. Alger a émis ses réserves en maintenant sa position officielle qui consiste au dialogue entre les deux parties en conflit; démarche réitérée par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, dès l’annonce de la formation de la coalition nationale de l’opposition syrienne au régime de Bachar Al-Assad.

R.N/Agences