François Hollande n’est « pas médecin » mais il a néanmoins affirmé qu’il a constaté la « grande maitrise intellectuelle » du président Abdelaziz Bouteflika avec qu’il a eu, lundi, un entretien de deux heures.
Le président français fait ainsi indirectement intrusion dans le débat soulevé par une partie de l’opposition algérienne sur les capacités physiques et intellectuelles du président Abdelaziz Bouteflika d’assumer sa charge.
Pour rappel, une partie de l’opposition réunie au sein de la CNLTD estime qu’il y a une situation de vacance du pouvoir présidentiel et que le chef de l’Etat n’exerce pas réellement ses fonctions.
Le président français dont la visite a suscité des grincements de dents au sein de cette opposition a fait une description particulièrement positive voire élogieuse des capacités intellectuelles du chef de l’Etat algérien.
« Le président Bouteflika m’a donné une impression de grande maîtrise intellectuelle et même c’est rare de rencontrer un chef d’Etat qui a cette alacrité, cette capacité de jugement », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse.
Tout en relevant qu’il n’était pas un « médecin » il a souligné que la « qualité de la discussion que nous avons eue pendant près de deux heures était particulièrement intense et particulièrement élevée ».
Les envoyés spéciaux du journal Le Monde ont relevé « l’effort » particulier de M.Hollande à placer sa visite sous les auspices de la normalité. Un président normal qui a fait une visite normale….
Hollande n’a pas ménagé ses efforts
« Alors que les opposants algériens dénoncent régulièrement une vacance du pouvoir et la mansuétude de l’exécutif français à l’égard du régime, M. Hollande n’aura pas ménagé ses efforts pour donner une image de normalité à sa visite » note le journal Le Monde.
» Quelques instants après son arrivée à Alger, le chef de l’Etat est allé déposer une gerbe au pied du sanctuaire du Martyr de la guerre d’Algérie, sur les hauteurs de la ville. Il a ensuite joui quelques instants de la vue panoramique sur la baie d’Alger, reconnaissant « la casbah » ou « le port », souvenirs de l’époque où il fut stagiaire de l’ENA à l’ambassade de France d’Alger… et en profitant pour glisser quelques commentaires laudateurs sur son homologue. « Avec le président Bouteflika, nous avons établi une relation d’extrême confiance. Ses conseils, sa vision du monde sont particulièrement précieux. ».
Le président français a mise en exergue la « relation personnelle » établie avec le président Bouteflika qui, a-t-il dit, « va nous permettre de renforcer nos liens sur les plans économique, culturel et humain ».
« Je rappelle que la France est le premier partenaire économique, entend le rester et même entend encore développer sa présence. Il y a l’installation (en Algérie) d’entreprises importantes: Renault, Sanofi, Alston et bientôt encore Peugeot » a indiqué à la presse M. Hollande à son arrivée à l’aéroport Houari-Boumediene.
