France : vers l’interdiction du drapeau Algérien lors des mariages

France : vers l’interdiction du drapeau Algérien lors des mariages

« On aurait pu croire à un poisson d’avril », lit-on sur BFM TV, pour qui cette décision qui s’inscrit dans le cadre de la loi contre le séparatisme, relève du non sens. N’empêche toutefois que le sénat français, en plus d’avoir voté des amendements limitant le port du voile, la délivrance et le renouvellement des titres de séjours, a aussi voté un autre qui vise à interdire les drapeaux étrangers lors des mariages (sauf ceux de l’Union européenne).

Cette décision qui a été prise par le sénat français, intervient en plein actualité brulante liée à la crise sanitaire qui bat son plein en France. « S’ils n’ont rien d’autre à faire, qu’ils arrêtent tout de suite leur mandat de sénateur ! », s’est exclamé Gilles-William Goldnadel, avocat franco-israélien, sur la chaine RMC, mercredi dernier.

Le drapeau Algérien, le premier a être visé

Cette décision qui est aux antipodes des attentes de la société française, a réussi cependant a fédéré contre elle, la gauche et certaines figures de la droite française. 

« On va interdire aux Algériens aux Marocains… de se marier aussi ? », s’est indigné Esther Benbassa, une sénatrice écologiste de gauche. De son côté, l’extrême droite, représentée par, Gilles-William Goldnadel, a un point de vue qui n’est pas tout à fait différent. « Je ne sais pas si je suis pour l’intégration ou l’assimilation totale, mais je pense qu’on peut parfaitement aimer la France et un autre pays d’origine. Je ne suis par exemple pas contre que des jeunes Algériens montrent leur drapeau lors de matchs ou de mariages », a déclaré le franco-israélien.

L’avocate Marie-Anne Soubré, a indiqué avec clarté que le premier drapeau visé par cet amendement, c’est bel et bien le drapeau Algérien. « Et on sait ce qu’ils visent. Ce qu’ils visent, c’est bien sur les drapeaux algériens », a-telle déclaré.

Pour rappel, cette série d’amendements qui divise l’opinion publique française s’inscrit dans le cadre du projet de  loi contre le séparatisme religieux, lancé par le président Emmanuel Macron.

Ce projet a été d’abord voté par l’Assemblée nationale, ensuite, et au moment de son examen par les sénateurs, majoritairement de droite, ces derniers l’ont trouvé assez souple, alors ils ont rajouté certains amendements afin de l’endurcir un peu plus.

.