France : une mosquée de Metz visée par un acte d’islamophobie

France : une mosquée de Metz visée par un acte d’islamophobie

Dans la nuit de jeudi à vendredi du 5 au 6 mai 2022, trois bouteilles incendiaires, placées devant la façade, ont atteint la mosquée du centre Merkez Camii, situé à l’est de Metz. Les autorités ont ouvert une enquête.

En effet, à Metz, trois bouteilles inflammables ont ainsi été déposées devant la mosquée du Centre Merkez Camii, au cours de la nuit de jeudi à vendredi derniers. Les deux bouteilles ont effectivement pris feu, contrairement à la troisième. Cet incendie est resté sans propagation et c’est uniquement la façade qui a été endommagée.

La bouteille en plastique découverte le matin du vendredi 6 mai 2022, contenait du liquide inflammable et était munie d’un dispositif d’allumage. Elle a été retrouvée suspendue sur la façade, à proximité d’une ouverture du bâtiment. Un élément déterminant pour les services de police, qui ont entamé une enquête.

François Grosdidier, le maire de Metz, est allé sur place et a dénoncé « cet acte d’islamophobie« . Il ajoute : « Je le regrette infiniment dans une ville qui a toujours été, dans son histoire, une cité de tolérance religieuse et dans laquelle vit aujourd’hui le dialogue inter-religieux ».

Un rassemblement en soutien avec la mosquée de Metz visée par des cocktails Molotov

Pour réagir à cet acte de nature islamophobe aux dires du maire LR François Grosdidier, un rassemblement en soutien à la communauté musulmane avait lieu samedi 7 mai 2022. En effet, un mélange d’incompréhension et de tristesse règne suite à la détérioration de la mosquée turque du centre Merkez Camii, situé à l’est de Metz (Moselle). Les dommages sont légers mais le fait, qualifié d' »islamophobe » par le maire de la ville, François Grosdidier (LR), entraîne une vague d’indignation.

Sur place, ce sont environ 250 personnes qui étaient présentes pour exprimer leur solidarité. Au nombre de celles-ci, figurent plusieurs figures politiques issues de la région de Metz, mais également des représentants religieux de confession chrétienne, juive et musulmane, sans oublier une délégation du consulat général de Turquie à Strasbourg.

« C’est triste, ici ce n’est pas qu’une mosquée. C’est un lieu cultuel mais aussi culturel, avec une association qui organise des activités, comme la distribution de vêtements et de nourriture, on ne s’attendait pas à une attaque comme celle-ci » regrette Ali Durak, le président de l’association franco-turque qui dirige le centre Merkez Camii.

« On aimerait la paix, on veut vraiment continuer notre vie en harmonie, nous sommes navrés », lance une dame musulmane présente dans le rassemblement.

Très touchée par cette vague de solidarité, la communauté musulmane se tient prête à tendre la main aux coupables. « L’islam est une religion de pardon. Si les personnes qui ont fait ça se rendent à la justice demain, je peux vous donner ma parole, nous pouvons retirer notre plainte à une condition, qu’ils viennent nous donner un coup de main et qu’ils nous aident à réparer la façade, main dans la main, nous pourrons discuter et leur expliquer ce qu’est l’islam » déclare Ayhan Avci, le vice-président de l’association Ditib, l’amicale franco-turque gérant du centre Merkez Camii à Metz.