France : un sans papiers algérien expulsé par erreur vers la Tunisie

France : un sans papiers algérien expulsé par erreur vers la Tunisie

L’assassinat de Lola, et le profil de sa meurtrière algérienne, qui séjournait illégalement en France, ont ravivé la polémique autour des obligations de quitter le territoire français. Selon les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la France octroie, chaque année, près de 120 000 OQTF, mais exécute uniquement 10%.

En effet, le ministre de l’Intérieur français entend vouloir rendre « impossible » la vie des délinquants étrangers en France, à commencer par expulser le plus grand nombre d’entre eux. Et ce, en supprimant les mesures qui freinent leurs expulsions.

Dans ce même sillage, le vendredi 28 octobre dernier, le centre de rétention administrative de Rennes a accueilli un nouveau ressortissant étranger en situation irrégulière en France. Et ce, avant d’entamer son expulsion du sol français.

Rennes : un Algérien expulsé par erreur vers la Tunisie

Originaire d’Algérie, l’étranger en question a été identifié, par erreur, en France comme étant de nationalité tunisienne. Les autorités françaises ont obtenu un laissez-passer consulaire pour le renvoyer vers la Tunisie. Arrivé dans ce pays, ce dernier a procédé à la vérification des empreintes de ce sans papiers.

Suite aux résultats de cette vérification, l’individu en question a, enfin, avoué ses origines. Notamment le fais d’âtre un Algérien et non pas Tunisien, a fait savoir, à CNEWS, le secrétaire régional Unité SGP de la police de Rennes, David Leveau.

Par ailleurs, ce sans papiers algérien a été renvoyé, le lendemain, vers la France. Et ce, pour entamer une nouvelle fois la procédure d’obtenir un laissez-passer consulaire, mais cette fois-ci algérien. Souvent, le processus de la reconduite à la frontière des personnes objets d’une OQTF, rencontre ce genre de situation. En effet, Davis Leveau a fait savoir à la même source. Que de nombreux individus ne possèdent pas des documents d’identités où les détruisent. Ce qui rend difficile leur identification.

De son côté, le ministre de l’Intérieur français a fait part, dans un entretien avec le journal le Monde, de sa volonté de faire inscrire les étrangers sujet d’une OQTF, dans la liste des personnes recherchées en France. Une procédure qui va permettre, de mieux identifier, surveiller et contrôler ses personnes menacées d’expulsion.