France : Un enfant Algérien malade risque l’expulsion aux Yvelines

France : Un enfant Algérien malade risque l’expulsion aux Yvelines

Anas est un enfant âgé de neuf ans, il est venu en France avec son père dans l’espoir de combattre la maladie dont il est atteint, la myopathie de Duchenne. Malheureusement les autorités françaises estiment qu’Anas et son père ne peuvent pas bénéficier d’un titre de séjour et doivent être expulsés.

Le père d’Anas, Mohammed, âgé de 43 ans, est un ex-militaire algérien qui n’est venu en France que dans le but d’offrir à son fils une prise en charge médicale qui va lui donner une espérance de vie qui peut être portée à 40 ans, contre 20 ans en Algérie, selon le journal Français le Parisien.

Menacés d’expulsion

« Rentrer en Algérie, c’est condamner mon fils », a déclaré Mohammed au journal français, et pourtant la préfecture d’Yvelines avait refusé de leur accorder un titre de séjour, ce qui fait peser sur ces deux Algériens le spectre de l’expulsion.

Mais Mohammed ne baisse pas les bras, un retour au pays, ou il avait d’ailleurs  laissé sa femme et ses six autre enfant, serait comme renoncer à la vie de son fils, ce qu’il est loin de vouloir faire. En effet, et si en Algérie Anas « passait ses journées dans un fauteuil, sans aucune instruction« , en France il est scolarisé, ce qui pousse son père à se battre pour que son fils puisse poursuivre sa scolarité. Des associations, des bénévoles et différentes institutions en France se sont jointes au combat de Mohammed, il y a même un véhicule spécialisé qui ramène Anas chaque soir à son domicile, ce qui réconforte un peu son père.

Les frais sont à la charge de l’État français, ce dernier se charge de l’aide médicale des étrangers en situation irrégulière et même de la scolarité de leurs enfants. Cependant la préfecture d’Yvelines  avait estimé, en s’appuyant sur l’avis du collège de médecins de l’office français de l’immigration et de l’intégration, qu’Anas peut se faire soigner en Algérie, et que le trajet qui le ramènerait au pays est sans aucun danger pour lui.

Suite à un recours déposé pour annuler cette décision, Anas et son père sont dans l’attente d’une réponse qui devrait leur parvenir d’ici le mois de juin.