France : un Algérien « schizophrène » arrêté pour usurpation d’identité

France : un Algérien « schizophrène » arrêté pour usurpation d’identité

Le tribunal correctionnel de Nantes a traité le 19 avril dernier une affaire dont le principal mis en cause est un sans-papier Algérien. Ce dernier est accusé d’avoir usurpé l’identité d’un retraité Français. Le ressortissant Algérien s’est avéré être par la suite, un habitué de l’hôpital psychiatrique Saint-Jacques, à Nantes, ou il a été diagnostiqué schizophrène.

La victime de cette usurpation d’identité, un retraité français, a déclaré durant l’audience que sa vie a été transformée en « un véritable cauchemar » après qu’un sans-papier Algérien ait usurpé son identité pendant plus de deux ans. « J’ai même pensé au suicide » a déclaré la victime.

Le retraité a expliqué devant le juge que le sans-papier Algérien a réussi à se faire éditer une carte nationale d’identité et un livret de famille en son nom. Suite à cela, le retraité français n’a pas cessé de recevoir les amendes du ressortissant Algérien. Ce dernier est même allé jusqu’à s’affilier, avec l’identité du pauvre retraité, à la CMU (Couverture maladie universelle), ce qui a eu pour conséquence le blocage de la carte vitale de la victime.

Le retraité a déclaré, en s’adressant au juge : « je ne vis plus, madame la présidente : j’ai peur maintenant d’ouvrir ma boîte aux lettres… J’ai même pensé au suicide, honnêtement ». La victime de cette usurpation d’identité a expliqué qu’il doit actuellement être opéré, mais il ne peut y aller, car il se retrouve « bien incapable d’avancer l’argent ».

Un mis en cause schizophrène

Pour sa part, le mis en cause, le ressortissant Algérien en l’occurrence, qui se trouve être en situation irrégulière en France, a poussé la présidente du tribunal correctionnel a déclaré qu’elle n’a « jamais vu » une audience pareille « en 30 ans de carrière ».

En effet, le ressortissant Algérien a déclaré à la barre du tribunal correctionnel, qu’il habitait à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), soit dans les quartiers les plus huppés de Paris. Mais il s’est avéré, après vérification, que son adresse administrative était au Centre communal d’action sociale (CCAS) de Nantes, et qu’il était en plus, un habitué de l’hôpital psychiatrique Saint-Jacques, à Nantes. L’accusé est en fin de compte un schizophrène déjà diagnostiqué, affirme le journal Français Actu.fr.

Délirant, l’accusé a affirmé, afin de prouver sa fausse identité, que la juge pouvait « passer un coup de fil » à Jean-Marie Le Pen, le fondateur du Front national (FN), ce dernier, selon les dires du ressortissant Algérien, l’aurait « hébergé » il y a plusieurs années quand lui-même « travaillait pour la présidence française ».

Pour aller au bout de ses hallucinations, l’accusé a également avancé qu’il était, et à la fois, « le fils de Brigitte Bardot », « un pilote de ligne Air France », « un astronaute » et « un docteur en psychologie ». Le mis en cause n’a pas manqué de préciser qu’il « n’est pas fou », et qu’il a travaillé « dans la police et la gendarmerie ».

Il est quand même capable de monter un dossier auprès de Pôle Emploi

Le plaignant, qui n’était pas trop enclin à croire que l’accusé soit atteint de schizophrénie, a déclaré lors de l’audience que le mis en cause, « quand il reprend ses esprits, il est capable de monter un dossier de RSA ou auprès de Pôle Emploi… Alors, de deux choses l’une : soit il n’est pas si fou qu’il ne le dit, soit il se fait aider ».

Selon a présidente du tribunal correctionnel, « Il y a sans doute un peu des deux ». En effet, la juge estime qu’elle ne peut pas comprendre comment le mis en cause « peut-il faire ce genre de demandes sans être aidé par les associations ». Elle estime aussi que « Si la deuxième OQTF de juillet 2020  (dont l’accusé fait l’objet) avait été mise à exécution, cela résoudrait le problème ».

Malgré son casier judiciaire vierge, le ressortissant Algérien accusé d’avoir usurpé l’identité de ce retraité qui s’avère être un ancien légionnaire, a écopé d’une peine de quatre mois de prison ferme, heureusement pour lui, sans mandat de dépôt.