France : un Algérien condamné pour exploitation de mineurs à Bordeaux

France : un Algérien condamné pour exploitation de mineurs à Bordeaux

Les faits reprochés au ressortissant Algérien rappellent les mésaventures d’Oliver Twist. Des mineurs non accompagnés, dont des enfants Algériens, ont été exploités par l’accusé qui les droguait, et les poussait au crime et au vol, contre un toit et un peu de nourriture.

Le procès s’est terminé mardi dernier à Bordeaux, comme c’est rapporté par le site 20minutes.fr. Des mineurs non exploités (MNA), y sont impliqués. Le procès s’est finalement arrêté sur la condamnation de 6 personnes, dont le ressortissant Algérien de 37 ans, qui est le principal accusé, à des peines allant de quatre mois à cinq ans de prison ferme.

Les accusations sont, association de malfaiteurs, recel « en bande organisée » de médicaments, bijoux, téléphones portables et vélos, volés par de jeunes mineurs non accompagnés. L’exploitation des mineurs par les 6 accusés s’est étendue sur une période de plus de trois ans. De janvier 2017 à février 2020.

Des enfants drogués et poussés vers le crime

Le ressortissant Algérien tombe entre les mains de la police française en janvier 2020, suite à des conversations téléphonique interceptées. Ces dernières ont également permis d’identifier 5 autres suspects, dont le frère aîné du ressortissant Algérien.

L’accusé discutait affaire avec une ancienne commerçante du marché des Capucins à Bordeaux, surnommée la « dame aux médicaments ». Comme il était déjà connu des services de sécurité, le ressortissant Algérien a directement été soupçonné d’être la tête du réseau composé de plusieurs mineurs, qui était dernière le recel d’objets volés puis revendus par la suite en Algérie.

Le chef de la bande de 37 ans, se fournissait en drogues de chez “la dame aux médicaments”. Le mari de cette dernière était responsable logistique d’un grossiste en médicaments de la région. Le couple était criblé de dettes, ce qui l’avait poussé à travailler avec le ressortissant algérien.

La dame fournissait deux antiépileptiques, le Rivotril et le Lyrica. Ces deux médicaments au risque de dépendance très élevé, donnaient aux pauvres enfants un sentiment de toute puissance, et favorisaient “le passage à l’acte violent”, comme cela est précisé par le procureur de la république pendant le procès.

Afin de mettre un terme au phénomène des MNA, dont 700 faits ont été signalés en 2020, la direction départementale de la sécurité publique a vu la création d’un groupe spécialisé en 2019.