Après une suspicion vraisemblablement infondée, le pilote franco-algérien pointé du doigt pour radicalisation est de nouveau autorisé à exercer son métier.
Il s’était vu retirer son habilitation par la préfecture de police de Paris et de la préfecture de la Loire-Atlantique, depuis le 15 octobre dernier.
En effet, le tribunal de la région parisienne a donné raison au pilote d’Air France, et ce, après une enquête bien menée dans laquelle l’accusé a présenté toutes les preuves et les témoignages nécessaires afin de prouver son innocence.
Dans ce conflit qui oppose le pilote franco-algérien à son employeur, les faits cités par l’accusation sont imprécis d’après l’arrêté du tribunal administratif ce qui rend ces décisions assez floues quant à leur légalité.

Le prévenu a d’ailleurs été décrit comme étant un musulman modéré par son avocat qui a tenu à souligner l’exemplarité du pilote, mais aussi une organisation plutôt “précipitée” du dossier.
Des accusations très lourdes et sans fondements
D’après ce que le journal Le Parisien avait rapporté lundi 21 février, le pilote a été au cœur d’une affaire dans laquelle il est accusé de “radicalisation”, un motif d’accusation très grave au moment où il s’apprêtait à intégrer la maison mère d’Air France, après 15 ans de carrière.
Le pilote avait nié les faits et ne s’est pas laissé faire en décidant de se défendre saisissant le tribunal administratif de Seine-Saint-Denis pour contester la décision de ses supérieurs qu’il juge injuste.
En effet, le dossier repose notamment sur la fréquentation du pilote et des témoignages de collègues finalement décrits comme inexistants par le directeur des opérations aériennes de Hop !, filiale d’Air France.