France : quel sort pour l’Algérien assigné à résidence depuis 13 ans ?

France : quel sort pour l’Algérien assigné à résidence depuis 13 ans ?

Il a été condamné en 2005 pour terrorisme. Kamel Daoudi, un Algérien de 47 ans est assigné à résidence depuis treize ans en France. Une mesure restrictive qui oblige un individu, comme stipule la loi française, à rester dans un endroit précis tout en surveillant ses fréquentations. Une vie cauchemardesque que mène ce quadragénaire depuis plus d’une décennie.

Aujourd’hui, La Cour de cassation autorise à Kamel Daoudi de déposer « un nouveau recours contre son interdiction définitive du territoire ». Un brin d’espoir dans un quotidien incommode de cet Algérien surtout que sa demande relative au relèvement de son interdiction définitive du territoire a été rejeté auparavant.

Un « no man’s land » judicaire

Accusé en 2005 d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », Kamel Daoudi a été condamné à six ans de réclusion criminelle. Pour bien « aigrir » sa vie, ce malheureux Algérien se voit non seulement  déchu de sa nationalité française mais également frappé d’une interdiction définitive du territoire. De quoi lui infliger une véritable torture perpétuelle. Sa vie se résume aujourd’hui en un interminable pointage (14 000) et un couvre feu qui raccourcit effroyablement ses journées.

Jugeant « kafkaïenne » la situation De Kamel Daoudi qu’il endure depuis 13 ans loin de sa femme et ses trois enfants, son avocat décide une nouvelle fois d’émettre une demande pour lever son interdiction définitive du territoire. Une démarche accueillie par la Cour de cassation mettant probablement fin à cette vie « ubuesque ».

Cet ex-condamné algérien verra-t-il enfin le bout du tunnel? En tout cas c’est ce que souhaite ce père de famille, aujourd’hui, en plus d’être interdit de circuler en France, il est privé de tous ses droits. Il ne peut ni travailler, ni rentrer dans son pays qu’est l’Algérie. Kamel Daoudi ne voit qu’un « flou » judiciaire qui n’a que trop duré.