France : quand les “Restos du cœur” boycottent les Harraga

France : quand les “Restos du cœur” boycottent les Harraga

Nous connaissons tous la position de l’Europe au sujet des migrants clandestins notamment celle de la classe politique. Et malgré le fait d’être pour ou contre leur accueil, les européens ont su faire montre d’humanité quant à la manière dont ils traitent ils les, notamment les associations et collectifs. Des gestes louables qui n’étaient malheureusement pas ceux des bénévoles des Restos du cœur.

Les Restos du cœur est une association à but non-lucratif qui apporte de l’aide aux personnes démunies notamment dans le domaine alimentaire. Ce genre d’association ayant un but aussi noble agissent généralement sans tenir compte de l’origine, religion ou background des personnes. Cependant, ça n’a pas été le cas pour l’équipe de l’antenne de Fréjus (département du Var situé au sud-est de la France). Ces derniers ont refusé d’aider les migrants et les sans-papiers et ils ont démissionné.

« Les Restos n’opèrent aucune discrimination » est le premier article de la charte des bénévoles des Restos du cœur. Un principe à féliciter sur le papier et en théorie, néanmoins, nous ne pouvons l’applaudir cette fois-ci car il n’est pas conjugué dans la vraie vie.

Clivant un jour, clivant toujours

Alors que d’autres marchaient dans une manifestation à Lyon pour la régularisation des sans-papiers et pour leur droit à la citoyenneté, d’autres refusent de leur apporter de l’aide.

Ces derniers se sont exprimés pour se dédouaner de toute acte discriminatoire « nous avons toujours accueilli tout le monde sans aucune distinction, nous ne sommes pas racistes » a déclaré une des 15 bénévoles au cœur du scandale. Un autre bénévole explique que le caractère menaçant de certains bénéficiaires est à l’origine de leur refus et démission, affirmant qu’il fallait réagir avant qu’un bénévole soit blessé. Ils appuient leur décision de ne pas servir les harraga par le fait qu’un bénéficiaire doit présenter un titre d’identité chose qu’un sans-papier ne possède pas.

Il convient de noter que les sans-papiers ont reçus des colis de dépannage, « les Restos du cœur » cherche tout de même à former d’autres bénévoles afin de rattraper la situation.