– L’ancien Premier ministre rival acharné du Président Nicolas Sarkozy au sein de la droite, a annoncé qu’il avait «décidé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012».
«J’entends défendre une certaine idée de la France, j’ai une conviction : le rendez-vous de 2012 sera le rendez-vous de la vérité, du courage et de la volonté», a affirmé Dominique de Villepin sur la chaîne de télévision TF1 le fondateur du mouvement République solidaire (RS). «On peut très bien poursuivre avec le même pour encore cinq ans.
Dix ans, c’est long», a-t-il dit au sujet de Nicolas Sarkozy. Ce dernier qui est crédité de 26% d’intentions de vote, soit moins de 3 points selon les derniers sondages, ne semble plus convaincre l’opinion française de sa gestion de la crise qui frappe l’Europe et en particulier la France. Pour changer la donne, les proches de Nicolas Sarkozy s’activent ces derniers temps pour déminer le terrain et préparer l’assaut du président candidat à sa réélection. Outre la chasse chez le Pen, les proches de Sarkozy tirent désormais à tout-va sur leur cible principale, François Hollande, qu’ils veulent affaiblir avant l’entrée en campagne de leur leader. Mais cela ne suffit pas à abattre Hollande de son piédestal dans les sondages. Il reste en tête des intentions de vote, y compris au second tour. La candidature de François Hollande semble même se stabiliser, selon les sondages.
De son côté, François Bayrou fait une nette percée suite à l’officialisation de sa candidature. Le leader du MoDem enregistre une progression marquée des intentions de vote en sa faveur, soit 13%. La poussée de François Bayrou s’explique par un effet conjoncturel lié à sa forte médiatisation ces derniers jours : discours de candidature, intervention télévisée, sans compter qu’il se trouve courtisé depuis des semaines par la gauche comme par la droite. Plusieurs fois sous-représenté pendant les élections présidentielles, le Centre bénéficiera a priori en 2012 de deux candidats. Ils l’avaient annoncé depuis plusieurs mois, ils l’ont confirmé tous les deux samedi dernier : François Bayrou, président du Modem et Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ont annoncé officiellement leur candidature à l’élection présidentielle de 2012.Crédité d’à peine 1% dans les différents sondages, Hervé Morin ne devrait toutefois pas trop peiner à trouver les 500 signatures obligatoires parrainant sa candidature.
La candidate du Front national à la présidentielle française de 2012, Marine Le Pen, a promis, pour sa part, au cours de son premier meeting de campagne à Metz à l’est de la France, d’être la présidente des «oubliés» et des «invisibles» broyés par la crise. Dans un discours d’une heure, le chef du parti d’extrême droite, 43 ans, a exalté «l’aventure nationale» et le volontarisme contre des dirigeants politiques «francophobes», obnubilés par les marchés financiers, menteurs et corrompus, dans une région durement touchée par la crise et où son père, Jean-Marie Le Pen, était arrivé en tête au premier tour de la présidentielle de 2002.
R. I. / Agences