Condamnée à la victoire après son match nul initial face à l’Uruguay (0-0), l’équipe de France a probablement laissé échapper ses derniers espoirs de qualification pour les huitièmes de finale après une défaite accablante contre le Mexique (0-2), ce jeudi, à Polokwane.
C’est une immense désillusion. Un nouveau fiasco en perspective, deux ans à peine après l’humiliation vécue en Suisse et en Autriche à l’Euro 2008. Sèchement battue par le Mexique, jeudi (0-2), après son nul inaugural contre l’Uruguay (0-0), l’équipe de France est encore une fois toute proche de la sortie dès la première phase. Probablement sa plus grande déconvenue lors d’un Mondial, mis à part le triste épisode de 2002. Mais, à dire vrai, le résultat est logique. Ces Bleus n’ont tout simplement rien montré, ou presque. Il leur a tout manqué. De l’envie, déjà. Des idées, aussi. Et un fond de jeu, surtout.
Franck Ribéry s’est certainement sur-estimé en pensant pouvoir faire la décision tout seul. Nicolas Anelka, encore aligné en pointe, n’y a jamais été, ou que trop rarement. Et son remplacement par André-Pierre Gignac, à la pause, n’a rien changé. Le Toulousain était lui aussi partout sauf où il devait être. Et pendant ce temps-là, Thierry Henry, l’homme aux quatre phases finale de Coupe du monde, meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, est resté scotché sur le banc. Impuissant et frustré. C’est de là qu’il a vu Hernandez (64e) et Blanco (79e) après une faute d’Abidal dans la surface, la France n’a plus son destin entre ses mains. Plus inquiétant à l’heure de se projeter vers une «finale» de poule contre l’Afrique du Sud, le 22 juin, les Bleus seront privés de leur atout majeur à la récupération : Jérémy Toulalan. Averti d’un carton jaune (45e + 1) pour une charge irrégulière sur Franco peu avant la pause, le milieu de terrain lyonnais sera donc suspendu pour cette dernière rencontre capitale.
Des Bleus sans hargne
Avec désormais 298 minutes de jeu sans inscrire le moindre but en match officiel, les partenaires de Patrice Evra ont subi le premier revers de leur histoire contre le Mexique. Car si les Bleus ne se sont pas montrer plus solides derrière, avec des occasions concrètes pour Vela (9e), Salcido (19e, 27e), Giovani (39e) ou Barrera (51e), l’attaque française n’a, une nouvelle fois, pas convaincu. Dans une formation en 4-2-3-1, Nicolas Anelka, soutenu par Franck Ribéry dans l’axe au coup d’envoi, s’est de nouveau montré bien trop brouillon dans son jeu pour désorganiser l’arrière-garde de la Tri. Pour preuve, Raymond Domenech a tout simplement sorti l’avant-centre de Chelsea à la mi-temps pour le remplacer poste pour poste par André-Pierre Gignac. Un changement finalement vain…
Ni Malouda (54e), Ribéry (55e), Gignac (74e) ou Valbuena (90e) n?ont pu tromper la vigilance d’une formation mexicaine parfaitement bien en place. Evoluant en contre sur la deuxième période, la Tri est parvenue à planter en seconde période deux banderilles à des Bleus totalement privés de capacité de réaction. Sans idée ni aucune volonté, l’équipe de France a donc logiquement sombré devant une très séduisante formation mexicaine. Affligeant…
Clément Lacord